Les turbulences sur les marchés pourraient aider la BCE en freinant la demande-Lagarde
par Francesco Canepa et Balazs Koranyi
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FRANCFORT (Reuters) – Les turbulences actuelles sur les marchés financiers peuvent faciliter la tâche de la Banque centrale européenne (BCE) en freinant la demande et l’inflation, a déclaré lundi la présidente de l’institution, Christine Lagarde.
Alors que les investisseurs s’inquiètent des conséquences d’une crise bancaire, Christine Lagarde a réaffirmé que cela n’avait pas pour effet d’entraver la lutte de la BCE contre l’inflation mais pouvait au contraire la faciliter.
« Il est clair que les tensions sur la stabilité financière pourraient avoir un impact sur la demande et pourraient en fait faire une partie du travail qui serait autrement fait par la politique monétaire et les hausses de taux d’intérêt », a-t-elle déclaré lors d’une audition devant la commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen.
La BCE a relevé jeudi de 50 points de base son taux de dépôt pour le porter à 3,0% et Christine Lagarde a réaffirmé lundi que les perspectives sur l’inflation justifiaient à elles seules de nouvelles hausses de taux.
Elle n’a pris toutefois aucun engagement face aux incertitudes soulevées par les remous sur le secteur bancaire.
Christine Lagarde a assuré que les banques de la zone euro étaient résistantes et que leur exposition à Credit Suisse – racheté en urgence par UBS dimanche – se chiffrait en millions et non en milliards.
Elle a toutefois prévenu que les banques européennes devaient se préparer à un ralentissement de la croissance économique, à une augmentation des coûts de financement et à une diminution des volumes de prêts.
« Les institutions financières individuelles devraient soigneusement préserver leurs niveaux actuels de résilience, afin de s’assurer qu’elles puissent faire face à un environnement potentiellement moins favorable », a-t-elle dit.
(Diana Mandiá et Blandine Hénault pour la version française, édité par Tangi Salaün)