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Les marchés argentins sous pression après les primaires présidentielles

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par Jorgelina do Rosario

BUENOS AIRES/LONDRES(Reuters) – Les marchés financiers argentins sont soumis à de fortes pressions lundi après la victoire surprise lors des primaires pour l’élection présidentielle de Javier Milei, un ultralibéral d’extrême droite qui souhaite supprimer la banque centrale et « dollariser » l’économie.

Les marchés pariaient sur les candidats plus modérés lors de ce scrutin qui fait office de répétition générale pour l’élection présidentielle et la Bourse argentine reculait de 3,5% dans les premiers échanges lundi.

Le peso argentin, lui, a chuté de près de 18% lundi matin pour s’établir à un peu plus de 350 pesos pour un dollar.

Sur le marché informel, la monnaie argentine s’échange à 670 pesos pour un dollar, soit un recul de 9,70%.

Afin d’amortir les conséquences de cette victoire inattendue, la banque centrale argentine va porter son principal taux directeur à 118%, contre 97% précédemment, et dévaluer la monnaie locale à 350 pesos pour un dollar, a déclaré une source officielle.

Ce nouveau taux de change restera à ce niveau jusqu’au scrutin présidentiel d’octobre, a ajouté la source.

La banque d’investissement JPMorgan avait prédit après le résultat de la primaire « une pression croissante sur le taux de change, résultant en un écart grandissant entre le taux de change parallèle et officiel », selon une note dirigée par l’analyste Diego Pereira.

La banque américaine recommande de conserver une « pondération de marché » sur les obligations d’État de l’Argentine car la situation financière « devrait continuer à se détériorer ».

Avec près de 90% des bulletins dépouillés, Javier Milei crée la surprise et arrive en tête avec 30,5% des votes. Il devance Patricia Bullrich du principal parti d’opposition de droite (28%) et le candidat péroniste de la coalition au pouvoir, Sergio Massa, qui prend la troisième place avec 27% des suffrages.

Ces primaires visent à désigner les candidats des partis qui s’opposeront lors des élections organisées dans deux mois.

Cette nouvelle secousse financière intervient alors que les marchés argentins sont déjà fragilisés par des années de crise économique.

Après les primaires de 2019, les obligations et la devise argentines se sont effondrées et restent en difficulté, le peso étant désormais soutenu par des contrôles de capitaux que le gouvernement n’a pas été en mesure d’annuler.

La troisième économie d’Amérique latine est aux prises avec une grave crise économique, une inflation galopante et une baisse des réserves de la banque centrale. Les réserves brutes s’établissent à 23,8 milliards de dollars mais les réserves nettes sont déficitaires de plus de 8 milliards de dollars, selon des analystes.

La victoire de Javier Milei ajoute une incertitude susceptible d’entamer davantage la confiance des marchés, bien que son élection ne soit pas assurée en octobre avant un probable second tour indécis en novembre.

Goldman Sachs a souligné dans une note publiée avant le vote que Javier Milei soutenait des « propositions politiques plus radicales », notamment la « dollarisation » de l’économie et de fortes réductions des dépenses publiques, et qu’il représentait un facteur d’incertitude.

Javier Milei affrontera en octobre l’ancienne ministre de la Sécurité, Patricia Bullrich, qui a remporté l’investiture du principal parti conservateur, Ensemble pour le changement, et le candidat de la coalition péroniste et ministre de l’Economie, Sergio Massa.

Un candidat doit obtenir 45% des voix le 22 octobre pour l’emporter, ou 40% et 10 points d’avance sur son adversaire le plus proche. S’il n’y a pas de vainqueur au premier tour, comme cela semble probable, un second tour entre les deux candidats arrivés en tête aura lieu en novembre.

« Nous nous retrouvons avec un scénario beaucoup plus incertain que celui auquel nous nous attendions », a déclaré Ricardo Delgado, directeur du cabinet de conseil économique argentin Analytica.

L’Argentine est le plus grand débiteur du Fonds monétaire international, qui a approuvé en mars 2022 un programme de 44 milliards de dollars pour refinancer un prêt de 2018. Les derniers programmes n’ont pas réussi à mettre un terme à la crise économique, avec une inflation de plus de 100% et quatre Argentins sur 10 vivant sous le seuil de pauvreté.

Le pays a même dû recourir à une ligne de swap chinoise et obtenir un prêt du Qatar pour rembourser sa dette au FMI, alors que les discussions traînaient en longueur.

Bien que l’Argentine ait récemment conclu un accord avec le FMI pour débloquer environ 7,5 milliards de dollars, l’accord doit encore être approuvé par le conseil d’administration de l’institution internationale, ce qui devrait être le cas dans la seconde moitié du mois d’août.

(Reportage Eliana Raszewski, Jorgelina do Rosario, avec la contribution de Jorge Otaola, rédigé par Adam Jourdan, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)

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