Les Bourses reculent avec les craintes sur le COVID-19 en Chine
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse à l’ouverture lundi et les Bourses européennes repartent dans le rouge à mi-séance, affectées par le repli des valeurs minières et de l’industrie dans un contexte de résurgence de l’épidémie de COVID-19 en Chine, ce qui fait craindre un impact sur la production et la demande.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,20% pour le Dow Jones, de 0,50% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,78% pour le Nasdaq alors que les indices avaient clôturé dans le vert vendredi.
À Paris, le CAC 40 fléchit de 0,21% à 6.630,44 vers 12h40 GMT après lui aussi une clôture dans le vert vendredi. À Francfort, le Dax abandonne 0,55% et à Londres, le FTSE est pratiquement inchangé.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,2%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,53% et le Stoxx 600 de 0,14%.
Les élèves de plusieurs districts de Pékin ont été contraints lundi de suivre l’école à la maison, les autorités ayant appelé les habitants à rester chez eux face à une nouvelle vague de contaminations au COVID-19 qui touche la capitale chinoise et d’autres villes du pays. « L’aggravation de la situation (sur le COVID-19) survient à un moment où l’on craint une épidémie de grippe, ce qui exerce une nouvelle pression sur les valeurs liées aux matières premières, les groupes miniers étant davantage en difficultés dans les échanges aujourd’hui », explique Susannah Streeter, analyste investissements et marchés chez Hargreaves Lansdown.
Le compartiment des ressources de base, celui du voyage et des loisirs et celui des biens et services dans l’industrie reculent de 0,68% à 0,84%.
Côté statistiques macroéconomiques, l’agenda est pratiquement vide, hormis un indicateur des prix à la production en Allemagne, qui a montré un repli en octobre pour la première fois en deux ans et demi, l’indice s’étant contracté de 4,2% sur un mois après un gain de 2,3% en septembre, en raison principalement du recul des prix de l’énergie.
L’Allemagne souhaite par ailleurs renforcer les règles des entreprises très exposées à la Chine, selon un projet de document confidentiel consulté par Reuters.
En France, le Fonds monétaire international (FMI) a pressé le gouvernement à s’atteler dès l’an prochain au redressement des finances publiques et à veiller à ce que la dette publique ne continue pas d’augmenter alors que le pays a choisi d’amortir le choc économique dû à l’explosion des prix de l’énergie avec un bouclier tarifaire et des aides directes aux ménages.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
VALEURS EN EUROPE
Parmi les grands compartiments de la cote européenne, les rares hausses sont à l’actif des secteurs défensifs comme celui de la santé (+0,67%) et des télécoms (+0,5%).
Les nouvelles technologies (-1,12%), sensibles aux taux d’intérêt, et les ressources de base (-0,84%), plombées par la Chine, figurent parmi les plus importants replis.
Dans les valeurs individuelles, les groupes miniers Anglo American, Glencore et Rio Tinto cèdent respectivement 1,06%, 0,71% et 1,3% à Londres.
A Paris, Eramet, ArcelorMittal et Vallourec perdent respectivement 1,18%, 1,24% et 7,0%. L’annonce par Vallourec d’un résultat net positif au troisième trimestre et d’une confirmation des ses perspectives pour cette année semble passer au second plan.
Dans les autres résultats, le numéro un mondial de la restauration collective Compass reflue de 1,95% après avoir annoncé prévoir pour 2023 une marge opérationnelle inférieure aux attentes du marché.
Côté hausse, Virgin Money s’envole de 14,01%, le groupe ayant fait état d’un bond de 43% de son bénéfice annuel sur l’exercice clos en septembre.
TAUX
Les rendements obligataires sont globalement stables, mais la tendance est à la baisse dans un contexte de crainte pour la conjoncture économique.
En zone euro, Philip Lane, économiste en chef de la BCE, a par ailleurs déclaré que la Banque centrale européenne (BCE) relèverait à nouveau ses taux directeurs en décembre et en 2023 mais que les arguments en faveur d’une hausse de 75 points de base avaient diminué.
Le rendement du Bund allemand à dix ans s’affiche à 2,029%, tandis que son équivalent américain se traite 3,8288%.
CHANGES Sur le marché des changes, le regain d’aversion au risque profite au dollar qui prend 0,85% face à un panier de devises de référence. La monnaie américaine avait par ailleurs fortement reculé récemment.
L’euro, en repli de 0,82%, se traite à 1,0239 dollar, tandis que la livre sterling se négocie à 1,17985 dollar, en baisse de 0,73%.
PÉTROLE
Les cours pétroliers sont à un creux de près de deux mois en réaction aux inquiétudes en provenance de Chine et à la vigueur du dollar.
Le Brent abandonne 0,48% à 87,2 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,61% à 79,59 dollars après avoir tous deux clôturé vendredi à leur plus bas niveaux depuis le 27 septembre.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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