Les Benetton repoussent les avances d’un consortium sur Atlantia
par Stephen Jewkes
MILAN (Reuters) – La famille Benetton, qui contrôle Atlantia avec 33% du capital, a fait savoir jeudi aux fonds de capital-investissement Global Infrastructure Partners (GIP) et Brookfield Infrastructure qu’elle n’était pas intéressée par leur projet d’acquisition de l’exploitant d’autoroutes et d’aéroports.
Le projet des deux fonds, qui n’ont pas soumis d’offre formelle, s’est heurté aux ambitions des Benetton qui ont réaffirmé le caractère stratégique de leur investissement dans Atlantia, dont ils veulent préserver l’intégrité.
Edizione, la holding familiale, a précisé dans un communiqué que des discussions étaient en cours avec l’américain Blackstone, en tant que partenaire, pour renforcer leur mainmise sur l’exploitant italien d’autoroutes et d’aéroports mais qu’aucun arrangement n’avait été conclu pour le moment.
GIP et Brookfield Infrastructure avaient annoncé auparavant ce jeudi avoir approché Atlantia, faisant grimper l’action du groupe italien de 11,92% dans la matinée.
L’action gagnait encore 7,08% vers 14h00 GMT, ce qui portait la valeur du groupe à environ de 15,7 milliards d’euros.
GIP et Brookfield, spécialisés dans les investissements en infrastructures, avaient précisé avoir rencontré le 3 mars et le 23 mars des représentants d’Edizione avant de leur présenter un projet formalisé le 30 mars.
Ils ont conclu un accord avec l’espagnol ACS, présidé par Florentino Perez, prévoyant que l’entreprise de construction espagnole puisse acquérir la majorité des activités de concessions autoroutières d’Atlantia en cas de succès d’une offre éventuelle.
GIP et Brookfield avaient précisé qu’ils n’étaient pas certains de pouvoir aller jusqu’à présenter une offre formelle pour une société dont la valeur d’entreprise est supérieure à 45 milliards d’euros, dette nette incluse.
RISQUE POLITIQUE
La politique risquait par ailleurs de compliquer la situation, le gouvernement italien disposant de « golden power » lui permettant de bloquer certaines fusions-acquisitions au nom des intérêts stratégiques de l’Etat.
« L’opération en théorie serait nettement complexe en raison de considérations liées à la valorisation, à la politique et au financement », a déclaré Kepler Cheuvreux dans une note, faisant référence à toute opération impliquant ACS et ses partenaires.
Alessandro Benetton a été nommé cette année président d’Edizione, renforçant ainsi l’emprise de la famille sur ses investissements.
Florentino Perez et les Benetton sont déjà associés au capital d’un opérateur autoroutier espagnol, Abertis.
Via ACS, Florentino Perez a déjà tenté de racheter la filiale d’exploitation d’autoroutes de l’italien, Autostrade per l’Italia, mais il a dû renoncer faute de soutien du gouvernement italien.
Atlantia a fini par vendre Autostrade, pris pour cible par les pouvoirs publics après l’effondrement meurtrier du viaduc Morandi à Gênes en 2018, à un consortium emmené par le groupe public CDP, une cession qui doit lui rapporter huit milliards d’euros.
(Avec Francesca Landini, version française Marc Angrand et Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)
Faites un don maintenant pour nous aider à poursuivre notre mission !
Les chrétiens protestants et évangéliques ont longtemps sous-estimé le pouvoir des médias. Les récentes polémiques concernant des reportages à charge contre les plus grandes églises évangéliques françaises posent la question des intentions des patrons des médias, de ces milliardaires qui ont surinvesti ce champ de bataille idéologique.
Ne perdons pas la bataille idéologique
Les achats de médias par des milliardaires ne sont pas toujours motivés par la rentabilité financière, mais plutôt par des intérêts idéologiques. Ils achètent les médias pour influencer l'opinion publique, mener des batailles culturelles et maintenir leur pouvoir économique et social.Les évangéliques pris pour cible
L’influence grandissante des évangéliques gêne certains patrons des médias qui, disons-le, sont engagés dans des loges ou des sectes pernicieuses. Très puissante aux États-Unis, où de nombreuses personnalités ont renoncé à l'occultisme et à la débauche pour se convertir à la foi évangélique, la percée de cette frange chrétienne de plus en plus présente en France fait trembler le monde des ténèbres.Faire contrepoids
A l'heure actuelle, les chaînes d’info font l’agenda, nourrissent les réseaux sociaux, orientent les débats publics. Le Journal Chrétien et sa chaîne Chrétiens TV veulent aller sur leur terrain en investissant la sphère politique et médiatique pour y proposer une autre hiérarchie de l’information. Il est question de mener la bataille culturelle pour faire contrepoids aux groupes de médias hostiles aux Evangéliques.A quoi serviront vos dons ?
Nous avons l’ambition de développer une plateforme de médias suffisamment compétitive. Vos dons nous permettront de créer des émissions chrétiennes de qualité, de réaliser plus d’investigation, de reportages et d’enquêtes de terrain, d'organiser des débats sur des sujets de société, et de recruter du personnel compétent.Il nous faudra également développer davantage notre présence sur le terrain, produire plus de reportages, investir dans du matériel.
Le Journal Chrétien est un média libre, indépendant, sans publicité, accessible à tous grâce à la fidélité et à la générosité de ses lecteurs.
Votre don (défiscalisable à 66%), petit ou grand, est plus qu’un geste. C’est un acte militant et chrétien !


