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Les actions en Europe poursuivent leur timide rebond sans Wall Street

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes évoluent dans le vert lundi à la mi-séance, tentant de prolonger le rebond de vendredi en l’absence de Wall Street fermée pour cause de jour de férié, mais la tendance demeure fragile, les craintes liées à l’inflation, à la remontée rapide des taux d’intérêt et au risque d’un ralentissement de la croissance économique étant toujours présentes. La place boursière de Paris gagne 0,27% à 5.898,73 vers 11h30 GMT. L’indice CAC 40 est cependant freiné par les résultats des élections législatives qui ont débouché sur une Assemblée nationale fragmentée et la perte de la majorité absolue pour le camp d’Emmanuel Macron, ce qui fait craindre une paralysie politique.

À Francfort, le Dax avance plus franchement de 0,49% et à Londres, le FTSE prend 1,02%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s’octroie 0,48%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro 0,49% et le Stoxx 600 0,62%.

La Bourse de New York, qui a terminé vendredi en ordre dispersé avec un Dow Jones et un S&P-500 dans le rouge, est fermée ce lundi en raison du Juneteenth National Independence Day, jour de l’émancipation des esclaves afro-américains.

Malgré la tendance positive pour le moment sur les marchés d’actions, le tour de vis opéré la semaine dernière par les banques centrales américaine, suisse et britannique face à une inflation galopante, pourrait de nouveau secouer les indices, dont plusieurs sont tombés en zone de « bear market » (marché baissier), soit un repli de plus de 20% par rapport au dernier point haut.

« Les marchés sont toujours en train de digérer la révision à la hausse des anticipations de taux de la Fed, et les actifs à risque mondiaux pourraient avoir du mal à afficher un rebond durable pour l’instant », indiquent les analystes d’ING dans une note.

Une audition de Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE), par la commission des Affaires économiques et monétaires du Parlement européen est attendue à 13h00 GMT, tandis que Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) doit s’exprimer devant le Sénat mercredi et la Chambre des représentants jeudi, ce qui pourrait donner aux investisseurs de nouveaux éléments sur l’évolution des taux.

Alors que les chiffres de l’inflation en Grande-Bretagne pour le mois de mai seront connus mardi, l’Office fédéral de la statistique a indiqué lundi que la hausse des prix à la production en Allemagne s’est poursuivie en mai avec un indice en progression de 33,6% en rythme annuel contre +33,5% en avril.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, la plupart des compartiments du Stoxx 600 évoluent dans le vert avec les banques (+1,9%) et l’énergie (+1,9%) en tête, tandis qu’à l’opposé la construction (-2,2%) affiche la plus importante baisse.

Les banques continuent de profiter des anticipations de remontée des taux d’intérêt. Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole prennent de 0,1% à 0,9% malgré les craintes d’une crise politique en France. Ailleurs en Europe, la hausse est plus nette pour des banques comme Deutsche Bank (+1,6%), Unicredit (2,5%) ou encore Barclays (+1,1%).

Sur le CAC 40, Renault bondit de 6,6%, soutenu par la recommandation à l' »achat » de Jefferies, tandis que sur le SBF 120, Valneva s’envole de 23,5% à la faveur de l’annonce d’une prise de participation de Pfizer au capital du laboratoire nantais.

A Rome, Telecom Italia (TIM) avance de 2,7%, une source ayant déclaré que Vivendi, premier actionnaire du groupe, vise une valorisation de 31 milliards d’euros, dette comprise, pour le réseau de téléphonie fixe de l’ancien monopole italien en cas de scission.

A Londres, EasyJet cède 1,7% après avoir annoncé vouloir supprimer davantage de vols cet été dans un contexte de pénurie de main d’oeuvre et de perturbations dans les aéroports.

TAUX

L’écart de rendements (« spread ») entre les obligations allemandes et françaises se creuse légèrement lundi au lendemain du deuxième tour des législatives en France, passant à environ 57 points de base contre 54 vendredi.

Le rendement de l’OAT à dix ans prend deux points à 2,234% alors que celui du Bund allemand de même échéance, jugé plus sûr, recule très légèrement, à 1,661%.

CHANGES

Aux changes, l’euro s’apprécie de 0,28% à 1,0527 dollar malgré le revers subi par le camp d’Emmanuel Macron en France. La monnaie unique est soutenue par les attentes des investisseurs sur l’outil anti-fragmentation, qui doit permettre d’éviter des écarts de rendements trop importants entre les obligations au sein du bloc.

« Même si une majorité (absolue) au Parlement pour Macron aurait été très positif pour la coopération dans la zone euro, (…) c’est du long terme. Il y a deux choses très importantes pour l’euro: quel type d’outil anti-fragmentation la BCE peut proposer et les perspectives en matière de politique monétaire », explique Ingvild Borgen Gjerde, analyste en devises chez DNB Markets.

L’indice mesurant les fluctuations du dollar face à un panier de devises internationales abandonne 0,36% mais reste proche de son sommet de 20 ans touché mercredi dernier à la suite du relèvement de 75 points de base des taux de la Fed.

Dans les cryptomonnaies, le bitcoin rebondit de 0,84% après être tombé durant le week-end à 17.592 dollars, un creux inédit depuis la fin 2020.

PÉTROLE

Les cours pétroliers restent volatils, les investisseurs hésitant entre les tensions sur l’offre et les craintes d’une récession, ce qui pourrait affecter la demande.

Le baril de Brent perd 0,07% à 113,04 dollars, tandis que celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) gagne 0,16% à 109,73 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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