Leonardo et Airbus discutent d’alliances dans le secteur des satellites
ROME (Reuters) – Le directeur général de Leonardo, Roberto Cingolani, a déclaré avoir rencontré mardi le directeur général d’Airbus pour discuter de potentielles alliances dans l’industrie des satellites, qui permettraient à l’Europe de mieux faire face à la concurrence mondiale.
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« Nous travaillons sur une alliance satellitaire avec Airbus et Thales », a déclaré Roberto Cingolani en marge d’une conférence au parlement italien, après avoir rencontré le directeur général d’Airbus tôt mardi matin à l’aéroport de Rome.
« Il est clair que dans un scénario aussi compétitif, nous avons besoin de géants européens (…) ce n’est pas quelque chose que l’on peut faire en deux mois, cela nécessite vraiment beaucoup de travail », a-t-il déclaré à Reuters.
Roberto Cingolani avait confirmé l’été dernier que des discussions étaient en cours entre le groupe italien et les sociétés Airbus et Thales sur des alliances spatiales visant à concurrencer des rivaux tels que les États-Unis et la Chine.
Leonardo fabrique des satellites, des infrastructures orbitales et des capteurs, et gère des services satellitaires ainsi que des systèmes de propulsion et de lancement. Il possède deux coentreprises avec Thales : Thales Alenia Space et Telespazio.
Airbus et Thales Alenia Space sont les plus grands fabricants européens de satellites de télécommunications, de navigation et de surveillance.
L’Italie envisage de répondre à ses besoins immédiats en matière de satellites en se tournant vers le système Starlink d’Elon Musk pour assurer des communications sécurisées entre le gouvernement, les ambassades et les responsables de la défense opérant dans des zones géographiques à haut risque.
Le projet a été critiqué par les partis d’opposition de centre-gauche qui sont hostiles à Musk, mais Roberto Cingolani a semblé se ranger du côté du gouvernement sur cette question.
Interrogé sur un éventuel accord, Roberto Cingolani a déclaré qu’une question clé était la protection des données transmises par l’infrastructure, et que Leonardo serait en mesure de garantir la sécurité.
(Reportage Angelo Amante, version française Elena Smirnova, édité par Augustin Turpin)