Le président du directoire de Volkswagen défend ses activités dans le Xinjiang, selon Handelsblatt
BERLIN (Reuters) – Volkswagen prévoit de poursuivre les activités de son usine dans la région chinoise du Xinjiang, malgré les informations faisant état de violations des droits humains dans cette région, a déclaré le président du directoire dans des commentaires publiés lundi par le journal Handelsblatt.
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Le constructeur allemand, qui possède une coentreprise avec le plus grand constructeur automobile chinois SAIC Motor, exploite depuis 2013 une usine à Urumqi, la capitale de la région du Xinjiang.
Les nations occidentales et les groupes de protection des droits humains affirment que les membres de l’ethnie ouïghoure y sont victimes de torture et de détentions massives, malgré le démenti des autorités chinoises.
« Je pense que la présence de SAIC Volkswagen conduit à une amélioration de la situation pour les gens », aurait déclaré Herbert Diess.
« Nous nous rendons sur place et, comme partout dans le monde, nous veillons à ce que nos normes de travail soient appliquées et à ce que les différences culturelles et religieuses soient respectées », et toute preuve d’actes répréhensibles entraînerait une réponse « massive », a ajouté Herbet Diess, selon le journal allemand.
Le ministère allemand de l’Économie a refusé de fournir à Volkswagen des garanties pour couvrir de nouveaux investissements en Chine en raison des violations présumées des droits de l’homme, selon un article publié vendredi par Der Spiegel.
Volkswagen a également fait l’objet de pressions pour répondre aux préoccupations en matière de droits de l’homme au Brésil, où des procureurs ont ouvert une enquête sur des violations présumées liées à une exploitation bovine dans le pays.
(Reportage Rachel More et Nadine Schimroszik, version française Alizée Degorce, édité par Kate Entringer)