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Le gouvernement revoit à la baisse sa prévision de croissance française pour 2022

Le gouvernement a nettement revu à la baisse mardi sa prévision de croissance pour l’économie française cette année, tout en maintenant sa perspective de déficit budgétaire en dépit de milliards d’euros de dépenses supplémentaires pour lutter contre les effets de l’inflation, en raison de rentrées fiscales plus importantes que prévu.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la France est désormais attendue à 2,5% cette année, contre une prévision précédente de 4%, a déclaré le ministère des Finances, qui cite le double impact de la vague Omicron de l’épidémie de COVID-19 en début d’année et de l’offensive de la Russie en Ukraine.

Il s’agit d’une prévision légèrement plus optimiste que celles de la Banque de France et de l’Insee, qui tablent tous les deux sur une croissance de 2,3% cette année.

« La croissance français résiste: elle devrait atteindre 2,5% en 2022. C’est un chiffre particulièrement rassurant dans un contexte géopolitique difficile, marqué par les confinements en Chine et les difficultés d’approvisionnement en matières premières », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, dans un entretien aux Echos.

En dépit de cette révision à la baisse, Bercy dit toujours s’attendre à ce que le déficit budgétaire représente 5% du PIB, comme anticipé au moment d’établir le budget 2022.

« On est à 5% alors que les conditions économiques ont évolué, notamment parce qu’on a un bon dynamisme des recettes, non seulement fiscales, mais aussi sociales », a déclaré un représentant du ministère des Finances, évaluant à environ 50 milliards d’euros les recettes supplémentaires.

Le gouvernement doit présenter, en milieu de semaine prochaine, une version amendée du budget 2022 sur la base des nouvelles perspectives de croissance ainsi que de nouvelles aides à destination des ménages pour faire face à la flambée des prix de l’énergie.

« Plus de 25 milliards d’euros de mesures de soutien ont déjà été engagés pour faire face à la montée brutale des prix de l’énergie depuis l’automne 2021 (…) Avec le paquet pouvoir d’achat, nous allons muscler cette réponse. Son coût sera du même ordre de grandeur que les mesures de soutien déjà engagées », a indiqué Bruno Le Maire aux Echos.

Le ministère des Finances a dit s’attendre à ce que l’inflation en France s’établisse cette année à une moyenne de 5%, tandis que la dette publique devrait atteindre 112% du PIB contre une précédente estimation de 113,5%.

« Nous prévoyons un niveau d’inflation à 5%. C’est le plus faible de la zone euro! Nous estimons que ce pic inflationniste commencera sa décrue mi-2023 », a déclaré Bruno Le Maire. « Après, l’inflation restera structurellement plus élevée, autour de 2% ».

Par ailleurs, dans l’entretien donné aux Echos, le patron de Bercy n’a pas exclu de prolonger la remise de 18 centimes sur le prix des carburants.

« Notre objectif est de réduire progressivement la remise à partir de septembre pour une fin programmée en décembre. Mais (…) pourquoi ne pas envisager une prolongation de la remise de 18 centimes jusqu’à la fin de l’année, si les conditions économiques le nécessitent, plutôt que de nous lancer dans des mesures fiscales extrêmement dispendieuses ? »

(Reportage Leigh Thomas, version française Jean Terzian)

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