Le fonds souverain de Norvège anticipe une baisse des rendements avec l’instabilité des marchés
ARENDAL, Norvège (Reuters) – Le Fonds souverain norvégien, le plus grand fonds d’investissement au monde avec un capital de 1.700 milliards de dollars (1.540 milliards d’euros), anticipe une baisse des rendements avec l’instabilité des marchés financiers, a déclaré mercredi son directeur, Nicolai Tangen.
Le fonds souverain, qui investit les revenus de l’Etat norvégien issus de la production de pétrole et gaz, possède en moyenne 1,5% de toutes les actions cotées dans le monde. Il investit aussi dans l’obligataire, l’immobilier non coté et les projets d’énergies renouvelables.
Son bénéfice au premier semestre s’est élevé à 1.480 milliards de couronnes norvégiennes (126 milliards d’euros), porté par la bonne performance des indices sur la période.
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JE FAIS UN DON MAINTENANT« Quand on regarde comment le fonds s’est développé, cela semble bien (…) Mais cela ne va pas continuer ainsi », a cependant déclaré Nicolai Tangen lors d’une conférence de presse.
« Ce n’est pas ainsi que les marchés boursiers fonctionnent à long terme. Il y a beaucoup d’incertitude dans le monde et nous sommes dans une situation géopolitique complètement différente », a-t-il indiqué, ajoutant qu’il y a « plus de risques pour les marchés boursiers aujourd’hui qu’auparavant ».
Le portefeuille d’actions du fonds a enregistré un rendement de 12,5% sur la période janvier-juin, tandis que les actifs à revenu fixe et les actifs immobiliers ont subi des pertes de 0,6% et 0,5% respectivement.
« Le résultat est principalement lié aux valeurs technologiques, en raison de la demande accrue de nouvelles solutions dans le domaine de l’intelligence artificielle », a déclaré Nicolai Tangen dans un communiqué.
Les participations les plus rentables du fonds sont Microsoft, évaluée à 453,8 milliards de couronnes à fin-juin, suivie par Apple (390,8 milliards de couronnes) et NVIDIA (377 milliards de couronnes).
(Reportage Gwladys Fouche à Arendal, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)
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