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L’aversion au risque l’emporte avant des indicateurs aux USA

par Claude Chendjou

PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en légère baisse mercredi et les Bourses européennes, hormis Londres, sont orientées dans le rouge à mi-séance dans un contexte de prudence après des indices PMI en Europe mitigés alors que les investisseurs continuent de s’interroger sur la trajectoire des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine, après les signes d’un ralentissement du marché du travail aux Etats-Unis. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,05% pour le Dow Jones, de 0,08% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,02% pour le Nasdaq alors que les offres d’emplois aux Etats-Unis sont tombées en février à leur plus bas niveau depuis près de deux ans. L’enquête mensuelle du cabinet privé ADP sur l’emploi américain sera publiée à 12h15 GMT avant le rapport officiel en la matière prévu vendredi, tandis que l’indice ISM des services du mois de mars est prévu à 14h00 GMT. En attendant, à Paris, le CAC 40 cède 0,13% à 7.335,42 points vers 12h00 GMT après avoir frôlé la veille la barre des 7.400 points. À Francfort, le Dax reflue de 0,33%. A contre-courant des autres places financières, le FTSE à Londres avance de 0,36%, soutenu notamment par la solide croissance des PMI services.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 grappille 0,03%. L’EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 0,15% et le Stoxx 600 de 0,1%.

Signe de la nervosité, l’indice de la volatilité sur l’Euro Stoxx 50 avance de 1,22% à 19,25 points, tandis que son équivalent américain prend 3,78% à 19,72 points.

Les indicateurs publiés en Europe dans la matinée ont offert une lecture contrastée, le PMI composite et celui des services en zone euro étant ressortis inférieurs aux attentes en mars dans leur version définitive, tandis qu’en Grande-Bretagne, le secteur des services, bien que solide, a affiché un repli par rapport à février.

La production industrielle en France a cependant enregistré une progression plus importante qu’attendu en février (+1,2% sur un mois) et les commandes à l’industrie en Allemagne ont augmenté plus que prévu en février (+4,8% sur un mois). Selon cinq grands instituts économiques allemands (Ifo, IfW, IWH, RWI et DIW), le pays échappera en outre à une récession cette année, une croissance de 0,3% étant attendue contre une contraction de 0,4% prévue à l’automne.

« Il y a eu beaucoup de choses à prendre en compte ces derniers jours, avec un mélange de bonnes et de mauvaises nouvelles (…) les investisseurs s’interrogeant sur la suite des événements », souligne Craig Erlam, analyste marchés chez Oanda.

Les traders sont partagés sur un statu quo sur les taux de la Fed en mai et un relèvement de 25 points de base, selon le baromètre FedWatch, tandis qu’en zone euro, le marché table sur une hausse des taux de la Banque centrale européenne de 25 points de base en mai, juin et juillet. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET

Johnson & Johnson gagnait 3% dans les échanges en avant-Bourse, le groupe ayant annoncé avoir accepté de débourser 8,9 milliards de dollars (8,13 milliards d’euros) pour mettre fin à des dizaines de milliers de litiges relatifs au talc contenu dans ses produits et soupçonné d’être cancérigène.

VALEURS EN EUROPE

En Europe, les compartiments défensifs comme les services aux collectivités (+1,47%), les télécoms (+1,41%) et la santé (+1,16%) offrent du soutien face à l’immobilier (-2,11%) qui accuse la plus forte baisse du Stoxx 600. Dans les valeurs individuelles, le groupe français de restauration collective Sodexo bondit de 10,74% après l’annonce d’une scission de son activité Benefits & Rewards Services (BRS) et le relèvement de ses prévisions pour cette année.

Nexans plonge de 7,19%, son premier actionnaire, Invexans, ayant réduit sa participation dans le capital du fabricant de câbles.

Le compartiment bancaire reflue de 0,55% après la mise en garde du patron de JP Morgan sur le secteur. UBS perd 0,21%, alors que le groupe a tenté de rassurer les actionnaires à son assemblée générale sur le rachat de Credit Suisse (+0,2%).

CHANGES

Le dollar (+0,1%) gravite autour d’un creux de deux mois face à un panier de devises de référence, tandis que l’euro se traite à 1,0937 dollar (-0,14%).

Le dollar néo-zélandais, monté à 0,638 dollar américain, est soutenu par la décision inattendue de la banque centrale néo-zélandaise (RBNZ) de relever son taux directeur de 50 points de base à 5,25%, au plus haut depuis 14 ans.

TAUX

Les rendements obligataires sont quasiment stables en attendant les indicateurs macroéconomiques américains. Celui des Treasuries à dix ans et deux ans s’affichent respectivement à 3,3442% et 3,819% après des replis de 9 points de base et de 14 points la veille.

Les rendements du Bund allemand à dix ans se traitent à 2,249% et 2,602%.

PÉTROLE

Les cours pétroliers font du surplace après leur forte hausse liée à la décision de l’Opep+ de réduire sa production et avant la publication à 14h30 GMT du rapport de l’Energy Information Administration sur les stocks de brut aux Etats-Unis.

Le Brent prend 0,01% à 84,95 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,01% à 80,72 dollars.

(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)

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