La performance de l’obligataire se poursuivra – Ostrum AM
PARIS (Reuters) – La situation économique devrait se stabiliser en Europe et la BCE arriver à son taux terminal, tandis que la bonne performance des marchés obligataires pourrait se poursuivre, estime-t-on chez Ostrum AM.
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La zone euro devrait afficher une croissance modeste de 0,6%en 2023, mais l’inflation anticipée par Ostrum atteindrait 5,9%, contre 5,5% pour le consensus de marché.
Résultat, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait maintenir ses taux plus élevés plus longtemps que ce qu’anticipent les marchés : Ostrum prévoit que deux nouvelles hausses de 25 points de base auraient lieu au cours des deux prochaines réunions avant une longue pause et une première baisse envisageable à partir de septembre 2024.
Si la banque centrale était contrainte de durcir encore davantage sa politique monétaire, elle diminuerait probablement son bilan plutôt que de remonter son taux au-delà de 4%.
La fin du cycle de hausse de taux est en revanche favorable au crédit, pour lesquels les rendements, toute notation confondue, se situent déjà à des plus hauts depuis 10 ans : sur le crédit de bonne qualité en euro (« investment grade »), le rendement, au pire, atteint 4,34%, contre 7,51% pour la catégorie spéculative (« high yield »). Le rendement en dividendes de l’EuroStoxx 50 atteignait, au 23 juin, 3,58%.
L’obligataire, en Europe, est par ailleurs plus pessimiste que les marchés actions, les valorisations de l’indice Itraxx Crossover suggérant une remontée du taux de défaut à 5,8% sur les cinq prochaines années.
« Une remontée des défauts est inévitable : ceux-ci sont très faibles actuellement », confirme Philippe Berthelot, directeur de la gestion crédit et monétaire d’Ostrum.
« Pour autant, les niveaux implicites de défauts nous semblent trop pessimistes : nous anticipons une remontée de ce taux à entre 3,5% et 3,8% cette année ».
Les marchés obligataires pourraient toutefois avoir à faire face à la concurrence des marchés monétaires en fin d’année, si le taux directeur de la BCE atteint 4%.
« Il pourrait y avoir des effets d’éviction, qui pousseraient à une revalorisation des actifs risqués : les investisseurs pourraient préférer des actifs très sûrs avec un rendement à 4% à de l’IG (« investment grade ») dont le rendement atteint 4,34% », explique Philippe Berthelot.
(Reportage Corentin Chappron, édité par Kate Entringer)
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