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La crainte d’une récession ne quitte plus les investisseurs (actualisé)

PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes sont attendues en baisse jeudi, les investisseurs restant préoccupés avant tout par le risque de voir le resserrement accéléré de la politique monétaire étouffer la croissance aux Etats-Unis.

Les contrats à terme sur indices suggèrent une baisse de 0,44% pour le CAC 40 à Paris, de 0,33% pour le Dax à Francfort, de 0,35% pour le FTSE 100 à Londres et de 0,41% pour l’EuroStoxx 50.

Les rendements obligataires américains, le dollar et le pétrole ont reculé mercredi tandis que Wall Street clôturait en légère baisse après l’audition par le Sénat de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale, durant laquelle il a reconnu que la récession était « certainement une possibilité » même si elle n’était pas l’objectif de la banque centrale.

Le risque de voir la hausse rapide des taux d’intérêt américains, jugée nécessaire pour reprendre le contrôle de l’inflation, aboutir à une contraction de la première économie est en tout cas jugée de plus en plus probable par un nombre croissant de grandes banques d’investissement: « après Deutsche Bank, Nomura ou encore Goldman Sachs, c’est maintenant au tour de Citigroup de prévoir une récession », note ainsi John Plassard chez Mirabaud Securities.

De son côté, Pimco, l’un des principaux investisseurs obligataires du monde, juge ce risque « élevé » pour les deux ans à venir et évoque en outre celui d' »accidents financiers ».

En attendant la deuxième audition de Jerome Powell au Congrès, à la Chambre des représentants cette fois-ci, la séance à venir donnera l’occasion aux investisseurs de mesurer l’évolution de la conjoncture mondiale puisqu’elle sera rythmée par les premiers résultats des enquêtes PMI de S&P Global ainsi que par les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis.

Au Japon, le PMI « flash » manufacturier est au plus bas depuis février et Toyota a revu sa prévision de production de juillet à la baisse en raison des pénuries de semi-conducteurs.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en légère baisse mercredi à l’issue d’une séance mouvementée, rythmée par l’audition de Jerome Powell au Sénat.

L’indice Dow Jones a cédé 0,15%, ou 47,12 points, à 30 483,13 le Standard & Poor’s 500 a perdu 4,9 points, soit 0,13%, à 3.759,89 et le Nasdaq Composite a abandonné 16,22 points (-0,15%) à 11.053,08.

Ils ont réduit leurs pertes après les déclarations de Jerome Powell, le Nasdaq passant même un temps en territoire positif. Une évolution en dents de scie qui reflète les interrogations des investisseurs quant aux risques que font peser sur la croissance les hausses de taux programmées par la Fed.

Les valeurs défensives telles que l’immobilier, la santé ou les services aux collectivités ont engrangé les plus fortes hausses du S&P. Le secteur de l’énergie (-4,19%) a en revanche pâti de la baisse des cours du brut.

Les contrats à terme sur les principaux indices suggèrent pour l’instant une ouverture en légère baisse.

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei, qui progressait en début de séance, est brièvement passé dans le rouge pour finir sur une progression symbolique de 0,08%.

À noter, la hausse de 3,54% de Toshiba après les informations de Reuters selon lesquelles un groupe d’investisseurs préparent une offre d’achat.

En Chine, le SSE Composite de Shanghaï et le CSI 300 gagnent 1,43%, profitant du rebond des valeurs technologiques au lendemain de l’annonce du feu vert du président Xi Jinping à un plan de développement du secteur des paiements et des « fintech ». À Hong Kong, l’indice des hautes technologies s’adjuge 2,67%.

CHANGES/TAUX

Le dollar est hésitant face aux autres grandes devises (+0,01%) après trois séances de baisse d’affilée, conséquence du repli des rendements des bons du Trésor.

L’euro s’échange à 1,0559 et le yen à 135,82 après le plus bas de 24 ans inscrit mercredi à 136,71.

Le rendement des bons du Trésor à dix ans est pratiquement stable dans les échanges en Asie à 3,0757%; il est tombé en séance mercredi à 3,124%, son plus bas niveau depuis deux semaines, en réaction aux propos de Jerome Powell.

En Europe, le dix ans allemand est en légère hausse dans les tout premiers échanges à 1,641%, au lendemain d’une forte baisse favorisée par le repli sur les actifs refuges.

PÉTROLE

Les prix du brut poursuivent leur repli, toujours affectés par la montée des craintes d’une de récession, qui affectent les perspectives de demande.

Le Brent abandonne 1,13% à 110,48 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,37% à 104,74 dollars. Tous deux ont déjà perdu autour de 3% mercredi et évoluent à leur plus bas niveau depuis la mi-mai.

De nombreux fonds américains et européens soldent leurs positions à l’approche de la fin du second trimestre, ce qui pèse aussi sur la tendance, note un analyste.

MÉTAUX

Le cours du cuivre est tombé à son plus bas niveau depuis 16 mois à 8.564,5 dollars la tonne, affecté à la fois par les craintes de récession aux Etats-Unis et une nouvelle augmentation du nombre de cas de COVID en Chine continentale, deux menaces pour la demande.

(Rédigé par Marc Angrand; édité par Matthieu Protard et Kate Entringer)

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