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La Chine et la Fed nourrissent l’aversion au risque

par Marc Angrand

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PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en nette baisse et les Bourses européennes évoluent au plus bas depuis près d’un mois à mi-séance lundi, les craintes liées à la remontée des taux d’intérêt et à la santé de l’économie mondiale l’emportant largement sur le soulagement procuré à une partie des investisseurs par la réélection d’Emmanuel Macron en France.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en repli de 0,82% pour le Dow Jones, de 0,81% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,78% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 2,34% à 6.427,70 points à 11h00 GMT après être tombé à 6.408,71, son plus bas niveau depuis le 14 mars. À Londres, le FTSE 100 cède 2,2% et à Francfort, le Dax recule de 1,72%.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 2,26%, le FTSEurofirst 300 de 2,14% et le Stoxx 600 de 2,06%, au plus bas depuis le 16 mars.

L’indice de volatilité de l’EuroStoxx 50 est parallèlement repassé au-dessus de 30 points pour la première fois en deux semaines.

Les marchés chinois ont quant à eux connu leur pire séance depuis février 2020 avec une chute de 5,13% pour l’indice SSE Composite de Shanghaï, après le début d’une campagne massive de détection du COVID-19 dans l’un des plus grands quartiers de Pékin, où plusieurs dizaines de cas ont déjà été signalés.

La nouvelle fait craindre de nouveaux confinements de grande ampleur qui freineraient un peu plus la croissance de la deuxième économie mondiale.

« Le durcissement des restrictions ‘zéro COVID’ à Shanghaï et la peur qu’Omicron ait gagné Pékin ont torpillé le sentiment de marché », résume Jeffrey Halley, analyste d’OANDA.

Cette perspective préoccupe d’autant plus les investisseurs qu’ils continuent de s’interroger sur l’ampleur et le rythme des hausses de taux aux Etats-Unis dans les semaines et les mois à venir, un virage stratégique qui risque d’accroître la probabilité d’une récession.

Dans ce contexte, le résultat du second tour de la présidentielle française ne pèse pas lourd, d’autant qu’il est loin de répondre à toutes les interrogations des investisseurs sur la politique que mènera Paris dans les prochaines années.

« Tous les regards vont maintenant se tourner vers les élections législatives des 12 et 19 juin », note Philippe Gudin, économiste senior de Barclays. « S’il ne parvient pas à s’assurer une majorité, (Macron) sera contraint de rechercher des compromis pour mettre en oeuvre son programme de réformes ».

Les marchés ont aussi quasiment ignoré la hausse un peu plus marquée qu’attendu de l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne, qui suggère une meilleure résistance qu’anticipé à l’impact de la guerre en Ukraine.

PÉTROLE

La crainte de voir le prolongement et l’extension des confinements en Chine peser sur la demande du premier importateur mondial de brut fait chuter le prix du baril, tout comme la perspective d’une remontée rapide des taux d’intérêt.

Le Brent abandonne 4,43% à 101,93 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 4,56% à 97,42 dollars, au plus bas depuis le 12 avril.

Les cours ont déjà chuté de près de 5% la semaine dernière et le repli du Brent depuis son pic du mois dernier à 139 dollars dépasse désormais 25%.

VALEURS EN EUROPE

Le repli marqué du brut et l’inquiétude suscitée par l’économie chinoise pèsent sur les cours des valeurs pétrolières et des producteurs de matières premières en Europe: l’indice Stoxx de l’énergie et celui des ressources de base perdent respectivement 3,59% et 5,8% et à Paris, ArcelorMittal (-7,94%) accuse le repli le plus marqué du CAC 40 tandis que TotalEnergies cède 2,87%.

La situation en Chine pénalise par ailleurs une nouvelle fois les valeurs du luxe comme Kering (-4,44%) ou LVMH (-3,89%).

Dans l’actualité des résultats, Philips chute de 12,42% après des trimestriels inférieurs au consensus.

Plus de 140 sociétés du STOXX 600 doivent publier leur chiffre d’affaires ou leurs résultats trimestriels cette semaine.

TAUX

La recherche de sécurité, en attirant les investisseurs vers les emprunts d’Etat, se traduit par un recul marqué des rendements, malgré les anticipations de hausse de taux: celui des bons du Trésor américain à dix ans cède plus de sept points de base à 2,8313% et le deux ans revient à 2,6236%.

En Europe, le dix ans allemand cède plus de deux points à 0,903%. La baisse est plus marquée pour son équivalent français, qui recule de près de quatre points à 1,373% au lendemain du second tour de la présidentielle.

CHANGES

Sur le marché des devises, le repli sur les actifs jugés les plus sûrs profite à plein au dollar, qui s’apprécie de 0,43% face à un panier de devises de référence, au plus haut depuis mars 2020.

Ce mouvement marqué de « fuite vers la qualité » a notamment pour effet d’empêcher l’euro de profiter du résultat de la présidentielle française: la monnaie unique revient à 1,0722 dollar, en baisse de 0,67%.

Le yuan chinois est quant à lui tombé à son plus bas niveau depuis un an.

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