La BCE se focalise désormais sur la croissance et les écarts de rendements
MARRAKECH/FRANCFORT (Reuters) – Les responsables de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) ont fait preuve d’un optimisme prudent jeudi, estimant que l’inflation était sur le point de revenir à 2% même sans nouvelles hausses de taux, tout en insistant sur la nécessité pour les gouvernements de maintenir une certaine discipline budgétaire.
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La BCE a relevé son taux d’intérêt directeur à un niveau record de 4,0% le mois dernier, mais a signalé que sa dixième hausse en 14 mois pourrait être la dernière, au moins pour l’instant, étant donné que l’économie ralentit et pourrait même entrer en récession.
S’ajoutant à une liste déjà longue de décideurs politiques plaidant pour une pause dans les hausses de taux, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, et son homologue grec, Yannis Stournaras, ont tous deux minimisé la nécessité d’un nouveau resserrement monétaire, arguant que les taux étaient déjà suffisamment élevés pour faire baisser l’inflation.
Ces commentaires ont eu lieu alors que le compte rendu de la dernière réunion de la BCE, publié jeudi, a montré que les discussions de politique monétaire ont été serrées, des considérations tactiques ayant convaincu la banque centrale d’augmenter ses taux.
« Opter pour une pause alors que la décision a été, pour la première fois, aussi serrée, pourrait être interprété comme un affaiblissement de la détermination de la BCE, en particulier à un moment où l’inflation globale et l’inflation sous-jacente sont supérieures à 5% », a déclaré la BCE.
Une solide majorité de responsables a voté en faveur d’une hausse des taux, mais la perception du risque a évolué, les décideurs politiques estimant que les risques sur l’inflation sont plus équilibrés et que le coût d’un resserrement excessif et celui d’un resserrement insuffisant sont également plus équilibrés.
Les modèles de la BCE suggèrent également qu’un taux de dépôt de l’ordre de 3,75% à 4,0% pourrait ramener l’inflation à 2%, à condition que la BCE maintienne ce niveau suffisamment longtemps.
PAS D’INQUIÉTUDE SUR L’ITALIE
Avec des taux à un niveau record et une inflation en baisse, les responsables ont préféré se concentrer sur la croissance, le potentiel de récession et les questions budgétaires.
« Si nous pouvons suivre un chemin monétaire qui assure un atterrissage en douceur (…) c’est une bien meilleure voie pour nos concitoyens », a déclaré François Villeroy de Galhau lors d’une conférence à Marrakech.
Entre-temps, Yannis Stournaras a fait remarquer que les coûts d’emprunt avaient déjà augmenté depuis la dernière réunion de politique monétaire de la BCE en raison de la hausse des rendements obligataires, ce qui pose la question de l’intérêt d’un resserrement supplémentaire.
Ces coûts d’emprunt plus élevés représentent un risque pour l’Italie, car les investisseurs considèrent le pays comme particulièrement vulnérable, en raison de son déficit budgétaire élevé, de sa dette importante et de son manque de discipline en matière de finances publiques.
Yannis Stournaras a minimisé les inquiétudes concernant l’Italie, mais il a également plaidé pour que la BCE mette fin aux réinvestissements anticipés dans son programme d’achat d’urgence en cas de pandémie, d’un montant de 1.700 milliards d’euros.
« La situation en Italie ne suscite pas d’inquiétude particulière pour le moment », a ajouté Yannis Stournaras.
Les rendements obligataires à long terme ont augmenté de manière significative depuis la dernière réunion de la BCE, alors que les investisseurs s’attendent à une période de déficits budgétaires importants et de soutien réduits ou inexistants des banques centrales.
« L’évolution des écarts de taux rappelle aux gouvernements qu’il est nécessaire de coordonner les politiques budgétaires et monétaires », a rappelé Bostjan Vasle, directeur de la banque centrale slovène.
« La discipline budgétaire est nécessaire pour limiter ces écarts », a ajouté Vasle, en référence à la prime que les pays doivent payer pour emprunter.
(Rédigé par Balazs Koranyi, Francesco Canepa, version française Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)
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