La Banque d’Angleterre plaide la prudence sur la trajectoire des taux
Les systèmes politiques et médiatiques internationaux ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Depuis sa création en 2003, le Journal Chrétien, service de presse reconnu par l'Etat, est une force démocratique importante pour tous les chrétiens, les pasteurs et les églises parce qu'il les défend et fait éclater la vérité. Lire la suite.
LONDRES (Reuters) – La Banque d’Angleterre (BoE) a maintenu ses taux d’intérêt inchangés jeudi, son gouverneur Andrew Bailey insistant sur l’importance de nouvelles données confirmant le ralentissement de l’inflation.
Six des neuf membres du comité de politique monétaire ont voté en faveur du maintien des taux à 5,25%, leur plus haut niveau depuis 15 ans.
Jonathan Haskel et Catherine Mann ont voté pour une hausse de 0,25 point de pourcentage, tandis que Swati Dhingra a voté pour une baisse de même ampleur. C’est la première fois depuis août 2008 que les responsables de politiques monétaires sont aussi partagés.
« Nous attendons davantage de données confirmant le ralentissement de l’inflation à 2% avant de baisser les taux », a déclaré le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, soulignant qu’il voyait l’inflation évoluer « dans la bonne direction ».
Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient à un vote en faveur d’une hausse et de huit votes en faveur d’un maintien.
La BoE n’a pas réitéré son avertissement que « davantage de resserrement » serait nécessaire si une pression inflationniste persistante se faisait jour.
Au lieu de cela, la BoE a déclaré qu’elle « réexaminerait la durée pendant laquelle le taux directeur devrait être maintenu à son niveau actuel ».
La livre et les rendements des obligations d’État britanniques ont légèrement rebondi après l’annonce de la BoE.
« La balance penche lentement en faveur d’une baisse de taux, mais la BoE ne peut pas prendre le risque d’assouplir sa politique monétaire, puis de devoir la restreindre de nouveau si l’inflation rebondit », estime Ian Stewart, économiste en chef chez Deloitte.
Andrew Bailey a insisté sur la prudence de la BoE, et sur le fait qu’une baisse de l’inflation à son objectif de 2% ne signifierait pas que son travail serait « accompli ».
« Nous avons besoin de plus d’éléments confirmant que l’inflation décroît vers l’objectif et qu’elle y restera avant que nous puissions baisser les taux d’intérêt », a-t-il déclaré.
PREVISIONS REVUES EN BAISSE
La BoE a réaffirmé que la politique devait rester « restrictive pendant suffisamment longtemps », même si elle a revu à la baisse ses prévisions d’inflation pour les mois à venir.
Toutefois, la croissance plus élevée des salaires distingue la Grande-Bretagne de ses pairs faisant pression sur la dynamique d’inflation à long terme, a déclaré la BoE.
L’inflation annuelle des prix à la consommation semble maintenant susceptible de revenir brièvement à 2% au deuxième trimestre de cette année, alors que les projections de novembre anticipaient un repli de l’inflation à 2% au quatrième trimestre 2025 uniquement.
Mais les prévisions à moyen terme, basées sur une trajectoire de taux beaucoup moins restrictive qu’en novembre, montrent que l’inflation repassera au-dessus de 2% au troisième trimestre 2024 et ne reviendra pas à l’objectif avant la fin 2026, un an plus tard que ce que la BoE ne prévoyait en novembre.
La BoE juge par ailleurs que l’économie britannique aura du mal à générer une croissance économique importante sur les prochains trimestres, malgré une légère révision à la hausse des projections de croissance annuelle.
La BoE estime par ailleurs que les réductions d’impôts annoncées en novembre stimuleront légèrement la production économique dans les années à venir.
Mais la banque centrale a maintenu ses prévisions d’une faible croissance des revenus des ménages.
(Rédigé par David Milliken, Andy Bruce, Suban Abdulla, version française Corentin Chappron, édité par Kate Entringer et Sophie Louet)
Soutenez le Journal Chrétien, un média porteur d’espérance, indépendant et sans publicité
JE FAIS UN DON MAINTENANTSoutenez le Journal Chrétien, un média porteur d’espérance, ouvert et indépendant
Depuis 2003, le Journal Chrétien incarne une presse chrétienne exigeante et indépendante, qui permet de s’informer, débattre, retrouver du sens et de l’espérance.
Le Journal Chrétien est né avec l'idée que l'information doit être indépendante et fiable, non biaisée par des intérêts d'actionnariat ou publicitaires.
Votre soutien nous est précieux pour nous permettre de continuer à produire ce journalisme chrétien de qualité, à réaliser des enquêtes inédites, des reportages singuliers, pour vous informer et nourrir votre réflexion sur les grands enjeux du moment.
Le Journal Chrétien , ce qui permet à tout donateur de bénéficier d’une déduction fiscale à hauteur de 66%.
NB: Le Journal Chrétien est un média reconnu par l'Etat, ce qui permet à tout donateur de bénéficier d’une déduction fiscale à hauteur de 66%.