Kering et Cartier lancent un pacte environnemental pour leurs activités d’horlogerie
Kering et Cartier, propriété de Richemont, ont annoncé mercredi le lancement d’une initiative commune, en partenariat avec le Responsible Jewellery Council (RJC), fixant des objectifs environnementaux pour leurs activités d’horlogerie et de joaillerie, et ont incité d’autres groupes du secteur à faire de même.
Cette démarche intervient alors que les questions environnementales occupent une place de plus en plus prépondérante dans les esprits des consommateurs, particulièrement chez les plus jeunes, qui représentent un vecteur essentiel de la croissance à long-terme des groupes de luxe.
Dénommé « Watch & Jewellery Initiative 2030 », le pacte fixe comme objectifs pour 2030 la réduction des émissions de carbone, la protection de la biodiversité et le recours à des pratiques définies par le Responsible Jewellery Council (RJC), partenaire de cette initiative.
« Nous sommes depuis longtemps convaincus que seule une action collective peut faire la différence et transformer notre industrie pour le meilleur », a déclaré le directeur général délégué du groupe Kering, qui possède les joailliers Boucheron et Pomellato ainsi que les horlogers Ulysse Nardin et Girard-Perregaux.
« Nous pensons que s’engager collectivement sur un tronc commun d’objectifs environnementaux quantifiés et centrés sur un petit nombre de thèmes est le meilleur moyen d’avoir un réel impact », a ajouté Jean-François Palus.
Kering s’est déjà présenté dans le passé comme un pionnier sur le front environnemental dans l’industrie du textile, son président François-Henri Pinault ayant réuni en 2019 des dizaines de marques pour la signature du « Fashion Pact », lequel prévoit notamment la réduction des émissions de carbone et de l’utilisation de plastique.
Avec leur initiative commune, Kering et Cartier ont pour intention de rassembler des joailliers et horlogers européens puis des marques à travers le monde, a indiqué le PDG de Cartier, Cyrille Vigneron, citant une liste de grandes marques dont Tiffany.
Il a fait part, dans le communiqué diffusé par Kering et Cartier, de l’optimisme des deux groupes sur la signature du pacte par un grand nombre d’acteurs clé du secteur ainsi que par des marques d’envergure moindre et des fournisseurs.
Les marques réalisant d’importants profits devraient se retrouver sous pression pour prendre part à cette initiative, a ajouté le PDG de Cartier.
LVMH, qui a racheté Tiffany plus tôt cette année, n’a pas signé le « Fashion Pact », au contraire de Hermes et du propriétaire de la marque Zara, Inditex.
(Reportage Mimosa Spencer; version française Jean Terzian, édité par Blandine Hénault)
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