Inflation et risque de récession pèsent encore sur les actions
par Claude Chendjou
PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue en baisse et les Bourses européennes reculent également à mi-séance dans un contexte peu propice à la prise de risques en raison notamment des craintes liées à l’approvisionnement en gaz russe, des inquiétudes sur l’inflation et de la perspective d’un resserrement monétaire alors que les risques d’une récession se renforcent.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 0,8% pour le Dow Jones, d’environ 1% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,4% pour le Nasdaq.
À Paris, le CAC 40 fléchit de 1,32% à 6.409,82 vers 11h25 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 1,9% et à Londres, le FTSE cède 0,16%.
L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 reflue de 0,7%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de 1,55% et le Stoxx 600 de 0,88%.
Alors que Gazprom a annoncé une fermeture pour maintenance du 31 août au 2 septembre du gazoduc Nord Stream 1, qui achemine du gaz russe vers l’Europe, le prix du gaz naturel se négocie lundi en séance à Amsterdam à plus de 290 euros (+13,6%) le mégawattheure.
Dans son rapport mensuel publié lundi, la Bundesbank estime que le risque d’une récession en Allemagne est de plus en plus probable et que l’inflation pourrait culminer à plus de 10% cet automne dans un contexte de flambée des coûts de l’énergie.
En Grande-Bretagne, Citi anticipe une inflation qui pourrait atteindre 18% début 2023, ce qui pourrait contraindre la Banque d’Angleterre (BoE) à porter son taux directeur à 6%-7%, précise la banque américaine.
Les indices PMI S&P Global « flash » du mois d’août en Europe, qui seront publiés mardi, pourraient confirmer la perspective d’une dégradation de la conjoncture économique dans la région.
La semaine s’annonce également prudente dans l’attente jeudi du début la conférence annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole et du discours vendredi de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), les « minutes » de la dernière réunion de l’institution n’ayant pas permis aux investisseurs d’y voir plus clair sur la trajectoire des taux.
Une enquête Reuters, publiée lundi, montre cependant que la banque centrale américaine devrait opter pour une hausse de taux limitée à 50 points en septembre, en s’appuyant sur les signaux suggérant que l’inflation a atteint son point haut et sur la montée des craintes de récession.
VALEURS EN EUROPE
Sur le Stoxx 600 paneuropéen, hormis l’énergie (+0,76%), pratiquement tous les autres secteurs évoluent dans le rouge, les plus fortes baisses étant à l’actif des compartiments cycliques comme l’automobile (-3,24%), les banques (-1,39%) et l’industrie de (-1,8%).
Sur le CAC 40, les constructeurs automobiles Renault (-3,33%) et Stellantis (-3,59%) accusent parmi les importants replis, tandis que le sidérurgiste ArcelorMittal cède 2,35%, et les banques Société générale et BNP Paribas respectivement 3,26% et 2,29%.
Ailleurs en Europe, Credit Suisse, qui a annoncé lundi la nomination d’un nouveau directeur financier, Dixit Joshi, et d’une nouvelle directrice adjointe, Francesca McDonagh, fléchit de 0,99%.
Après l’annonce de Gazprom, Uniper, premier importateur de gaz russe en Allemagne, chute de 6,1% et sa maison mère Fortum de 3,2%.
TAUX
Les rendements obligataires poursuivent leur remontée avec celui du Bund allemand à dix ans qui prend environ deux points de base à 1,251% après avoir gagné vendredi près de 15 points.
Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à dix ans est quasiment stable à 2,979% après avoir franchi brièvement en séance la barre de 3% pour la première fois depuis le 21 juillet, tandis que celui à deux ans progresse de 3,5 points à 3,30%.
CHANGES
L’euro, affecté notamment par la crise du gaz, se traite à 1,00 dollar (-0,34%), après être retombé brièvement lundi sous la parité avec le billet vert pour la première fois depuis la mi-juillet.
Le dollar, en hausse de 0,2% face à un panier de devises internationales de référence, évolue à un pic de six semaines dans la perspective d’une hausse de taux d’intérêt plus importante aux Etats-Unis et d’un risque plus marqué de récession en Europe.
PÉTROLE
Le marché pétrolier continue de progresser à mi-journée après trois séances de hausse d’affilée, mais les cours sont volatils en raison de la vigueur du dollar et dans la crainte d’une baisse de la demande mondiale de brut
Le baril de Brent gagne 0,21% à 96,92 dollars et celui du brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,5% à 91,22 dollars.
AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L’AGENDA DU 23 AOÛT
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)
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