France: Danone et Nestlé sous pression avant les négociations sur les prix alimentaires
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.par Richa Naidu
LONDRES (Reuters) – Les négociations commerciales entre les grands groupes industriels et les enseignes de distribution pourraient être lourdes de conséquences pour Nestlé et Danone dont les revenus dépendent de la France plus que de tout autre pays d’Europe de l’Ouest.
La France est, depuis longtemps, le plus grands marché de produits alimentaires de l’Union européenne en terme de revenus des supermarchés, selon le cabinet d’études IBISWorld.
Face à la forte inflation des prix alimentaires, le gouvernement français souhaite faire avancer les négociations tarifaires entre distributeurs et groupes industriels. Celles-ci, qui se tiennent habituellement entre décembre et mars, doivent démarrer mi-octobre dans l’espoir d’obtenir des baisses de prix d’ici la mi-janvier.
Dimanche soir, le président Emmanuel Macron s’en est pris aux grands groupes industriels alimentaires qui maintiennent des prix élevés malgré un recul de l’inflation, mettant en avant le besoin de trouver un « accord de modération » sur les marges.
« Le blocage des prix, ça ne marche pas », a-t-il déclaré. Il faut « mettre tout le monde autour de la table, et trouver un accord sur les marges ».
D’après des données compilées par Bernstein pour Reuters, la France a représenté environ 8% du chiffre d’affaires de Danone en 2022, et près de 4% pour Nestlé. Le Royaume-Uni vient en deuxième position pour les deux groupes.
Selon Bruno Monteyne, analyste chez Bernstein, Danone subira la plus forte pression pour faire baisser ses prix. Les produits de l’industriel français, comme les yaourts, sont plus facilement substituables par des marques moins chères que, par exemple, le café Nespresso de Nestlé, souligne-t-il.
De cette façon, les distributeurs pourraient se retrouver en position de force.
Un constat partagé par Laurent Cenatiempo, responsable de la concurrence et des affaires juridiques à l’Association européenne des marques (AIM), qui note que les grands producteurs, dont Coca-Cola et Unilever, ne peuvent pas se passer des parts de marché que représentent les rayons des supermarchés.
Nestlé et Unilever ont refusé de commenter et Danone n’a pas fait suite à une demande de commentaires.
Auditionnés par l’Assemblée nationale mercredi, les représentants de l’industrie alimentaire ont fait valoir que les coûts de production restaient élevés après être montés en flèche pendant deux ans.
Les distributeurs affirment quant à eux que les pressions sur les coûts s’atténuent tandis que les investisseurs commencent à s’inquiéter de l’impact des hausses de prix sur les volumes et in fine le chiffre d’affaires.
Les groupes de distribution opérant des supermarchés en France pourraient exiger des baisses de prix allant de 2% à 5% de la part des fabricants de produits alimentaires lors des négociations, a déclaré mercredi le patron du groupe Les Mousquetaires Thierry Cotillard.
(Reportage Richa Naidu; version française Victor Goury-Laffont, édité par Blandine Hénault)
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