Etats-Unis: Un régulateur pointe le manque de préparation des banques aux risques climatiques
NEW YORK (Reuters) – L’un des principaux régulateurs bancaires aux Etats-Unis a constaté que la plupart des acteurs du secteur n’en sont qu’aux premiers stades de l’évaluation des risques que le changement climatique fait peser sur leurs activités, ont déclaré trois personnes au fait de la question.
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L’Office of the Comptroller of the Currency (OCC) a mené une étude auprès de 22 grandes banques américaines afin de déterminer comment elles tiennent compte de l’impact du changement climatique sur leur portefeuille de prêts et leurs activités.
Dans une lettre envoyée récemment aux dirigeants des entreprises, l’OCC indique qu’elle a constaté que toutes les banques ont, à différents niveaux, procédé à une identification des risques, mais que les approches et les stades de développement varient considérablement.
Le contenu de cette lettre, qui a été décrit à Reuters par des sources, n’avait pas été rapporté précédemment.
La lettre met en lumière les lacunes identifiées par l’OCC dans la préparation de nombreuses banques à la gestion des risques climatiques, ce qui, selon certains experts du secteur, met en péril des milliards de dollars d’actifs.
L’OCC a constaté que la plupart des banques n’en sont qu’au début du processus d’intégration du risque climatique dans des fonctions telles que la planification stratégique et opérationnelle, l’audit interne et l’évaluation de leur appétit pour le risque, précisent les sources.
Elle a également ajouté qu’un travail important était nécessaire pour mettre en œuvre les cadres de gouvernance prévus pour les risques climatiques, indiquent les sources.
Un porte-parole de l’OCC a déclaré que l’agence ne faisait pas de commentaire sur ses propres activités de surveillance. Les sources ont requis l’anonymat en raison de la confidentialité des données.
La lettre de l’OCC ne précise pas les mesures spécifiques que l’autorité souhaite voir les banques appliquer mais l’organisme continuera a mener des activités de surveillance basées sur le risque, ont dit les sources.
(Reportage Isla Binnie et Nupur Anand à New York, avec la contribution de Saeed Azhar, version française Augustin Turpin, édité par Kate Entringer)