Engie relève ses perspectives pour 2025, l’action s’envole
(Reuters) – L’énergéticien Engie a relevé jeudi ses perspectives pour 2025, ce qui fait grimper l’action du groupe français à la Bourse de Paris à son plus haut niveau depuis mai 2015.
Le plus grand opérateur de réseau gazier d’Europe dit s’attendre à un bénéfice net récurrent part du groupe à un niveau désormais compris entre 4,4 et 5 milliards d’euros en 2025, contre une fourchette de 3,9 à 4,5 milliards d’euros annoncée précédemment.
Le bénéfice avant intérêts et impôts hors nucléaire d’Engie pour l’année en cours est lui attendu dans une fourchette indicative de 8 à 9 milliards d’euros, contre 7,9 à 8,9 milliards d’euros auparavant.
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L’action prenait 6,33% à 09h00 GMT, meilleure performance du CAC 40 qui cédait au même moment 0,53%.
Engie revoit ses perspectives à la hausse en dépit du contexte de réduction de la volatilité et de la baisse des prix de l’énergie, et compte tenu d’un résultat financier net récurrent meilleur qu’attendu pour l’ensemble de l’année 2024, dit le groupe.
« Le consensus se situant en dessous de la limite inférieure du revenu net pour les années à venir, nous pensons que ces prévisions constitueront une surprise positive », écrivent les analystes de JP Morgan dans une note publiée jeudi.
Après une année 2026 qui sera marquée par la forte diminution de la contribution des activités liées au nucléaire, Engie prévoit également un résultat net part du groupe en croissance en 2027, à un niveau compris entre 4,4 et 5 milliards d’euros.
« Les perspectives 2025-2027 sont très encourageantes pour l’avenir », écrivent les analystes d’ODDO dans une note.
Cette révision à la hausse des perspectives compense une baisse brute de 6,2% du bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) hors nucléaire en 2024, qui ressort à 8,9 milliards d’euros et a été touche par le recul des prix du gaz, l’impact d’une taxe liée aux prix de l’électricité en France et la diminution de l’utilisation des centrales à gaz en Europe.
Les prix du gaz ont baissé au cours de l’année en Europe, les températures douces et la forte production d’énergies renouvelables ayant réduit la demande.
L’hydroélectricité, l’éolien et le solaire ont tous contribué à la croissance des activités d’Engie dans le domaine des énergies renouvelables, qui ont enregistré un bénéfice de 2,2 milliards d’euros l’année dernier, en hausse brute de 9,6% par rapport à 2023.
Les activités dans les renouvelables ont été portées par des conditions d’hydrologie exceptionnelles en France et au Portugal sur l’ensemble de l’année, ainsi que par une forte contribution des nouvelles capacités mises en service notamment aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Europe, a ajouté le groupe.
Engie possède une activité croissante aux États-Unis, axée sur le développement d’infrastructures telles que les parcs éoliens et solaires et les batteries.
« UNE ÉTAPE CRUCIALE »
Engie a également dit avoir franchi « une étape cruciale » concernant ses activités nucléaires en Belgique, en obtenant la semaine dernière le feu vert de la Commission européenne pour une mesure d’aide d’État belge visant à soutenir la prolongation de la durée de vie des réacteurs Doel 4 et Tihange 3.
Engie et le gouvernement belge concluent actuellement diverses étapes procédurales en vue de finaliser au plus tard le 14 mars la transaction concernant la prolongation de l’activité des deux réacteurs, situés respectivement près d’Anvers et de Liège, a dit le groupe.
Bien que le ministre fédéral de l’Energie Mathieu Bihet ait déclaré ce mois-ci que le gouvernement envisageait de construire de nouveaux réacteurs, la directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor, a dit lors d’un call avec les journalistes que le groupe n’avait pas pour l’instant de plans pour participer à cette future expansion.
« À ce stade, il n’est pas prévu d’ajouter des réacteurs nucléaires (…) Nous pensons qu’il y a peu de chances que cela soit possible (…) mais il est évident que nous discuterons et écouterons ce qu’ils ont à dire », a-t-elle déclaré.
(Rédigé par Diana Mandiá, avec Forrest Crellin, édité par Kate Entringer)
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