Deutsche Bank fait mieux que prévu au 3e trimestre
FRANCFORT (Reuters) – Deutsche Bank a affiché mercredi une baisse de 8% de son bénéfice net au troisième trimestre, moins importante que prévu, la baisse des revenus de sa banque d’investissement ayant été compensée par les performances de la banque de détail et de financement grâce à la hausse des taux d’intérêt.
Le bénéfice net attribuable aux actionnaires a atteint 1,031 milliard d’euros contre 1,115 milliard d’euros un an plus tôt.
Les analystes s’attendaient à un bénéfice d’environ 937 millions d’euros.
Deutsche Bank, plus grande banque allemande, s’est montrée légèrement plus optimiste quant à ses perspectives de revenus pour l’ensemble de l’année, prévoyant désormais un produit net bancaire d’environ 29 milliards d’euros.
Ces résultats soulignent les tendances dans le secteur bancaire mondial, avec des difficulés pour les banques d’investissement confrontées à une activité de transaction et de trading en demi-teinte alors que les taux d’intérêt élevés s’avèrent être une aubaine pour d’autres divisions.
En dépit du recul enregistré, Deutsche Bank a enregistré son treizième trimestre consécutif de bénéfices, après des années de lourdes pertes.
« Ces résultats témoignent d’une croissance forte et soutenue de l’activité, combinée à une discipline continue en matière de coûts », a déclaré le président du directoire, Christian Sewing.
La banque de détail, en cours de révision stratégique, a de nouveau représenté la plus grande source de revenus au cours du trimestre et selon les analystes, elle devrait devenir le principal moteur de revenus pour l’ensemble de l’année, dépassant ainsi la banque d’investissement.
Les revenus de la banque d’investissement ont baissé de 4% au cours du trimestre, contre un recul attendu de 5%.
La division de financement a légèrement dépassé les attentes avec une croissance des revenus de 21%. La banque de détail a pour sa part enregistré une hausse de 3%, en dessous des prévisions de 5%.
(Reportage Tom Sims et Frank Siebelt ; Rédigé par Miranda Murray et Gerry Doyle ; version française Dagmarah Mackos, édité par Blandine Hénault)