Côte d’Ivoire : l’exportation des produits du coton et de l’anacarde soumise à une autorisation
Le gouvernement ivoirien organise la procédure d’autorisation d’exportation des produits du coton et de l’anacarde, dans une volonté de favoriser la transformation au niveau local des produits agricoles, a annoncé mercredi à Abidjan le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
Selon le porte-parole, le gouvernement a adopté un décret qui planifie la procédure de l’obtention de l’autorisation d’exportation des produits du coton et de l’anacarde, en application d’une loi votée en septembre 2013.
L’autorisation est délivrée par le Conseil du coton et de l’anacarde (organe de gestion des deux filières), a indiqué le porte-parole qui ajoute qu’elle est « exigible pour l’exportation de la fibre de coton, de la graine de coton et des sous-produits du coton et pour l’exportation des noix brutes de cajou, des amandes de cajou et des sous-produits de cajou ».
« Cette décision s’inscrit dans la volonté du gouvernement de privilégier la transformation au niveau local des produits agricoles », a expliqué M. Coulibaly à la presse, à l’issue du Conseil des ministres.
D’après M. Coulibaly, le gouvernement a également décidé à cette occasion d’une taxe du droit unique de sortie des exportations d’amandes de cajou à hauteur de 5% en faveur de l’Etat.
La taxe est déterminée à partir du prix CAF (coût, assurance, fret) à l’export, des noix brutes de cajou ou des noix de cajou en coque. La Côte d’Ivoire est le premier pays producteur et exportateur de noix de cajou avec 1.225.935 tonnes en 2023, soit 40% de l’offre mondiale.