Clôture positive en Europe après le ralentissement de l’inflation aux USA
par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont fini en hausse mardi, l’augmentation moins marquée que prévu de l’inflation américaine consolidant la perspective d’un ralentissement du rythme des hausses de taux de la Réserve fédérale.
À Paris, le CAC 40 a gagné 1,42% à 6.744,98 points, après un pic en séance de près de neuf mois à 6.823,10. Le Footsie britannique a pris 0,76% et le Dax allemand a terminé sur un gain de 1,34%.
L’indice EuroStoxx 50 a avancé de 1,66%, le FTSEurofirst 300 de 1,09% et le Stoxx 600 de 1,29%.
La progression des actions s’est accélérée après la publication des chiffres des prix à la consommation américains: leur hausse a ralenti plus que prévu en novembre, à 7,1% sur un an, un plus bas depuis décembre 2021.
« Le rapport de ce mois-ci confirme la baisse progressive des pressions inflationnistes et constitue une bonne nouvelle pour la Fed », ont écrit les stratèges de Morgan Stanley dans une note. « La baisse attendue mercredi du rythme de resserrement monétaire de la Fed à 50 (points de base) a déjà été télégraphiée, et avec la tendance de désinflation qui s’installe, le Comité de la Fed peut fixer son cap sur le marché du travail. »
Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones à Wall Streets’adjugeait 0,28% après avoir atteint un pic depuis huit mois tandis que le Standard & Poor’s 500 gagnait 0,85% et le Nasdaq Composite 1,23%.
VALEURS
Le compartiment de la technologie, sensible aux anticipation sur les taux d’intérêt, a bondi de 3,36% car les valorisations des entreprises de ce secteur sont très dépendantes des bénéfices à venir. A Paris, STMicroelectronics a pris 3,42%.
Les contrats à terme sur les taux d’intérêt indiquent désormais une plus grande probabilité que la Réserve fédérale relève ses taux de 25 points de base seulement en février et en mars.
Elior a grimpé de 11,56%, sa plus forte progression journalière depuis fin juillet, après le passage à l' »achat » de Citi, qui souligne dans une note le potentiel de désendettement du groupe de restauration collective.
TAUX/CHANGES
Sur le marché obligataire, les statistiques du CPI américain ont fait refluer les rendements des Treasuries. Celui du dix ans chute de 12 points de base à 3,4866%. En Europe, où la tendance a été similaire, le rendement du Bund de même échéance a fini la journée en baisse à 1,904%.
Orienté en petite baisse face à un panier de grandes devises avant la publication de l’inflation américaine, le dollar abandonnedésormais 1,12%, évoluant à son plus bas niveau depuis juin.
« Le constat au final est que les banques centrales gagnent progressivement leur combat contre l’inflation, bien qu’elles aient été lentes à réagir », a déclaré Florian Ielpo chez Lombard Odier AM.
PÉTROLE
Avec la forte dépréciation du billet vert et les incertitudes sur le redémarrage de l’oléoduc Keystone entre les Etats-Unis et le Canada, le marché du pétrole grimpe.
Le Brent prend 3,83% à 80,98 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 3,64% à 75,83 dollars.
(Laetitia Volga, édité par Sophie Louet)