Casino se recentre et réduit ses pertes en 2024
PARIS (Reuters) – Le groupe de distribution français Casino a annoncé vendredi une perte nette en données consolidées de 295 millions d’euros en 2024, une année marquée par de conséquentes restructurations, des cessions de magasins et des suppressions d’emplois.
Le groupe, qui possède les enseignes Monoprix, Franprix et Naturalia, a déclaré avoir cédé 366 hypermarchés et supermarchés Casino en 2024.
Ses pertes nettes en consolidé ont beaucoup diminué depuis l’année dernière, où elles s’établissaient à 5,66 milliards d’euros.
Le titre Casino perdait toutefois environ 11% à €0,70 à 9h41 CET (0841 GMT). En pleine chute libre, l’action a perdu environ 98% de sa valeur sur l’année 2024.
Le groupe est sorti du SBF120 en décembre dernier. Il y était brièvement revenu pour quelques mois en juin 2024, après une première exclusion fin 2023.
« Les résultats nets sont en forte amélioration », a estimé le directeur général Philippe Palazzi lors d’un appel avec des journalistes vendredi matin. Le DG a affirmé que « les premiers signes de redressement sont déjà là ».
En 2024, « nous avons mis en place des actions concrètes et difficiles pour sauver le groupe, qui pénalisent le chiffre d’affaires à court terme mais qui sont nécessaires pour pérenniser le groupe », a affirmé le dirigeant.
Le chiffre d’affaires a baissé de 2,6% en comparable par rapport à 2023.
ÉQUILIBRE VISÉ EN 2026
« La rentabilité est affectée par le recentrage sur la proximité », a indiqué Philippe Palazzi.
Le bénéfice ajusté avant intérêts, impôts et amortissements (Ebitda ajusté) a baissé de 24,7% en 2024, tandis que l’Ebitda ajusté après loyers a baissé de 65,2%.
La dette financière nette, elle, s’est allégée de 4,978 milliards d’euros, s’établissant désormais à 1,2 milliards d’euros.
Le résultat net des activités poursuivies s’est redressé à 2,17 milliards d’euros en 2024, tandis que celui des activités abandonnées est en perte de 2,46 milliards d’euros.
« Si les résultats 2024 restent encore fortement marqués par les difficultés passées, nous sommes désormais pleinement engagés dans la mise en oeuvre de notre plan Renouveau 2028, qui fera du nouveau Casino l’acteur français de référence du commerce de proximité », a déclaré le directeur général Philippe Palazzi dans un communiqué.
Le groupe vise un retour à l’équilibre du cash-flow libre après frais financiers en 2026.
Casino avait annoncé ses objectifs financiers pour la période 2024-2028 en novembre 2024, lors de la présentation de son plan stratégique pour 2028.
Ce plan repose sur un recentrage fort sur les magasins de proximité ainsi que sur le développement de services et de la restauration en magasins.
« Je suis heureux que nous soyons positionnés sur le commerce de proximité et je n’envie personne qui ait encore des hypermarchés dans son réseau », a déclaré Philippe Palazzi.
Son grand concurrent Carrefour, l’un des principaux distributeurs alimentaires européens, souffre en France du fait de ses hypermarchés.
FIN D’UN PACTE
Début février, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky a renforcé sa participation dans Casino, dont il avait déjà le contrôle.
Le fonds britannique Attestor, spécialiste des restructurations, lui a cédé une partie de sa participation dans Casino. Attestor demeure détenteur d’environ 10% du capital de Casino, en direct.
Mais cette cession scelle la fin du pacte d’actionnaires conclu entre Daniel Kretinsky, Attestor et la holding Fimalac de Marc Ladreit de Lacharrière.
En mars 2024, tous trois avaient pris le contrôle de Casino, en grandes difficultés financières, après une longue bataille sur la place de Paris.
Casino a frôlé la cessation de paiements en 2023, après des années d’acquisition financées par de la dette sous la direction de Jean-Charles Naouri.
Il s’agit du premier bilan annuel pour le nouvel actionnariat et la nouvelle direction de Casino, arrivés en mars 2024.
(Rédigé par Florence Loève, édité par Kate Entringer)
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