BNP Paribas déçoit les investisseurs au T3, le titre baisse
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PARIS (Reuters) -BNP Paribas a fait état jeudi d’un troisième trimestre en ligne avec les attentes des analystes, porté par sa banque d’investissement alors que ses activités de crédit à la consommation et de crédit-bail automobile ont déçu.
À la Bourse de Paris, BNP Paribas a ouvert en forte baisse, le titre abandonnant 6,02% à 61,52 euros à 09h22 GMT.
La plus grande banque de la zone euro a publié des chiffres mitigés qui contrastent avec les résultats supérieurs aux prévisions observés chez nombre de ses concurrents pour les trois mois jusqu’à fin septembre.
BNP Paribas a enregistré une hausse de 7,8% sur un an de son résultat net part du groupe au troisième trimestre en données publiées, à 2,87 milliards d’euros, en ligne avec les analystes qui tablaient sur un résultat à 2,86 milliards d’euros dans un consensus compilé par BNP Paribas.
Le chiffre d’affaires a progressé de 3,1% en données publiées par rapport à l’année précédente, à 11,94 milliards d’euros, conformément aux attentes. Le coût du risque, c’est-à-dire les sommes mises de côté pour couvrir les créances douteuses, s’est établi à 729 millions d’euros, inférieur aux 859 millions d’euros attendus en moyenne par les analystes.
« BNP Paribas a publié des résultats décevants », ont réagi les analystes de Keefe, Bruyette & Woods dans une note adressée à leurs clients. « Dans l’ensemble, nous avions espéré davantage. Des domaines tels que les marchés actions et la performance de la banque de détail seront remis en question. »
Les analystes de Jefferies ont déclaré qu’ils avaient espéré une performance encore meilleure pour la banque d’investissement.
Le ratio de solvabilité financière CET1 du groupe, qui est ressorti à 12,7%, a aussi déçu alors qu’il était attendu à 12,9%.
Les résultats de la banque française ont justement été portés par sa banque d’investissement (CIB), meilleure performance du groupe, qui a enregistré une croissance de 9% sur un an de son produit net bancaire à 4,25 milliards d’euros.
Sous la direction de Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, la banque a développé sa banque d’investissement pour compenser la croissance limitée de sa banque de détail.
BNP Paribas s’est également tournée vers les acquisitions pour tenter d’améliorer sa situation, avec des opérations récentes prévues comprenant l’achat d’Axa IM pour 5,1 milliards d’euros, une participation de 9% dans la compagnie d’assurance Ageas et l’acquisition des activités de banque privée de HSBC en Allemagne.
Les revenus en « equity & prime services », consistant à faciliter l’achat, la vente et le prêt d’actions et à fournir d’autres services à des clients tels que des fonds alternatifs, ont augmenté de 13,2% sur un an tandis que les activités de titres à revenu fixe, devises et matières premières (FICC) ont progressé de 11,8%.
Les services de financement et de conseil aux entreprises à l’échelle mondiale ont progressé de près de 6%, a indiqué BNP.
En revanche, la division de crédit commercial et à la consommation de BNP, CPBS, a vu ses revenus chuter de 2,6%, affaiblie par sa filiale de leasing automobile Arval, alors que le prix de vente des voitures d’occasion a continué de baisser.
BNP Paribas a annoncé une hausse de 1,7% de sa marge nette d’intérêt au troisième trimestre par rapport à l’année dernière, alors qu’elle a dû faire faux difficultés de la banque de détail en France où les réglementations strictes sur les taux hypothécaires et les comptes d’épargne à terme ont privé les banques françaises de la manne provenant de la hausse des taux d’intérêt.
La banque française a confirmé jeudi ses objectifs pour 2024, qui incluent une croissance du chiffre d’affaires de plus de 2% par rapport à 2023 et un résultat net part du groupe de plus de 11,2 milliards d’euros.
(Rédigé par Bertrand De Meyer, avec Mathieu Rosemain, édité par Kate Entringer)
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