BNP Paribas bat les attentes au T1, la baisse des coûts a compensé le recul du FICC
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par Mathieu Rosemain
(Reuters) – BNP Paribas a fait état jeudi d’une baisse de ses résultats tout en dépassant les attentes au premier trimestre, la résistance des activités de « Global Banking » et le recul des dépenses opérationnelles ayant compensé la chute sévère des revenus de ses activités sur les taux, devises et matières premières (FICC).
La plus grande banque de la zone euro a enregistré une baisse de son résultat net part du groupe au premier trimestre, en repli de 2,2% sur un an à 3,10 milliards d’euros. Les analystes tablaient sur une moyenne de 2,4 milliards d’euros, selon un consensus établi par l’entreprise.
Le groupe a également fait état d’un produit net bancaire à 12,5 milliards d’euros pour la période, en baisse de 0,4% mais légèrement au-dessus des 12,2 milliards d’euros attendus par les analystes.
Les activités sur les taux, devises et matières premières (FICC) ont accusé un fort ralentissement, les revenus ayant chuté de 20,4% à 1,60 milliard d’euros.
Dans une présentation, BNP Paribas évoque une « normalisation » par rapport à une base élevée au premier trimestre 2023 dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA).
Cette performance contraste avec celle des grandes banques de Wall Street dont les revenus de trading ont reculé mais dans de moindres proportions – de 3% en moyenne – sur fond de volatilité réduite des marchés financiers.
« Les investisseurs pourraient pinailler sur la performance de la CIB [banque d’investissement] » avec la chute plus marquée que prévu des activités de FICC, ont souligné dans une note les analystes de Jefferies, ajoutant toutefois que BNPP avait fait preuve d’un bon contrôle des coûts.
Plusieurs autres analystes se sont dit impressionnés par le contrôle des coûts de BNP Paribas, qui a chiffré à +400 millions d’euros l’effet avant impôts des initiatives d’efficacité en 2024.
PRÉVISION OPTIMISTE
BNP Paribas, qui a déçu les attentes lors de la publication de ses résultats annuels en février, a confirmé son objectif d’un résultat net distribuable supérieur à celui de 2023, qui était de 11,2 milliards d’euros.
Le groupe bancaire a également annoncé prévoir des revenus en croissance de 2% par rapport aux revenus distribuables 2023, soit 46,9 milliards d’euros.
Le directeur général Jean-Laurent Bonnafé est allé plus loin lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.
« Dire que le résultat net sera supérieur à 2023 est en quelque sorte un minimum », a-t-il déclaré.
« Et 3% pourrait être considéré comme une sorte de scénario central, même si nous nous engageons à produire plus de 2% », a-t-il ajouté au sujet de la prévision de revenus.
Ces propos ont fait grimper le cours de Bourse de BNP Paribas, qui gagnait 0,88% à 68,33 euros à 16h37 après avoir gagné plus tôt jusqu’à plus de 2,5%. L’indice Stoxx des banques gagnait 0,5% au même moment.
BANQUE DE DÉTAIL DE FRANCE
La publication des résultats trimestriels bancaires est l’occasion pour les investisseurs de vérifier si l’essor des revenus lié aux taux d’intérêt élevés est en train de s’essouffler.
Au premier trimestre, le produit net bancaire des banques commerciales a progressé de 1% à 4,2 milliards d’euros, au dessus des attentes des analystes, mais BNP a signalé un effet de base défavorable lié aux couvertures inflation en France.
Dans la banque commerciale en France, les revenus d’intérêt ont ainsi reculé de 8%, également pénalisés par la non-rémunération des réserves obligatoires.
L’activité de banque de détail de France, habituellement moins rentable que dans d’autres pays européens en raison de règles strictes sur les comptes d’épargne, s’est avérée difficile pour BNP Paribas.
Le mois dernier, la directrice de la banque commerciale en France, Marguerite Bérard, a annoncé de façon inattendue son départ alors qu’elle était vue par certaines sources industrielles comme une possible prétendante à la succession du directeur général Jean-Laurent Bonnafé.
Le produit net bancaire de la banque d’investissement (CIB) a reculé de 4% tandis que l’activité « Global Banking » – qui comprend les émissions obligataires, les prêts syndiqués et la gestion de trésorerie – a clôturé le trimestre en hausse de 6%, à un record selon BNP.
Le coût du risque ressort à -640 millions d’euros au premier trimestre, contre -819 millions attendus par les analystes.
(Rédigé par Mathieu Rosemain, Augustin Turpin et Blandine Hénault pour la version française, édité par Kate Entringer)
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