BCE: Des responsables évoquent une baisse des taux, pas de date précise
par Sergio Goncalves et Andrei Khalip
LISBONNE/MADRID/FRANCFORT (Reuters) – La prochaine grande décision de la Banque centrale européenne (BCE) consistera en une baisse de ses taux directeurs, ont laissé entendre lundi plusieurs responsables de l’institution de Francfort, qui restent cependant indécis sur le calendrier exact de cette mesure.
Selon Peter Kazimir, le gouverneur de la banque centrale slovaque, avec une inflation en zone euro qui va dans la bonne direction, la BCE devrait baisser ses taux vraisemblablement en juin, plutôt qu’en avril comme escompté par les marchés. Ce membre du Conseil des gouverneurs de la BCE note toutefois que des données supplémentaires sont nécessaires pour confirmer cette perspective.
« La prochaine étape sera une réduction, et elle est à notre portée », a-t-il écrit sur son blog. « Je suis convaincu que le moment exact, que ce soit en avril ou en juin, est secondaire par rapport à l’impact de la décision ».
« Cette dernière hypothèse semble plus probable, mais je ne tirerai pas de conclusions hâtives sur le calendrier », a-t-il ajouté.
Dans le sillage de Peter Kazimir, le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, a également salué le reflux des pressions inflationnistes en zone euro alors que la BCE a décidé la semaine dernière de laisser de nouveau inchangé son taux de dépôt à 4,0%, troisième statu quo consécutif observé en autant de réunions après dix relèvements d’affilée.
« (Il y a) de bonnes nouvelles concernant l’évolution de l’inflation et cela se reflètera tôt ou tard dans (notre) politique monétaire », a déclaré Luis de Guindos sur les ondes de la radio espagnole RNE.
Il n’a cependant donné aucune indication sur le moment où les responsables de la BCE commenceraient à assouplir la politique monétaire, se contentant de souligner que l’institution réduirait les taux « quand nous serons sûrs que l’inflation atteindra notre objectif de 2% ».
Alors que certains responsables de la BCE ont suggéré d’attendre les données sur les salaires du premier trimestre, publiées en mai, pour déterminer leur impact sur l’inflation, Mario Centeno, gouverneur de la Banque centrale du Portugal, a estimé que cela n’était pas nécessaire étant donné qu’il n’y avait aucun signe d’effets de second tour sur les prix après deux ans de surveillance étroite.
« Il y a beaucoup plus d’informations, et (être) dépendant des données n’est pas (être) dépendant des données salariales (…) nous n’avons pas besoin d’attendre les données salariales de mai pour avoir une idée de la trajectoire de l’inflation », a-t-il déclaré dans une interview à Reuters.
Mario Centeno souligne qu’il existe « de nombreuses preuves que l’inflation diminue de manière soutenue » vers l’objectif de 2%, avec des baisses étonnamment fortes récemment après la dissipation de « presque tous » les chocs qui avaient alimenté la flambée des prix, comme les coûts de l’énergie et les restrictions de l’offre.
Selon lui, en l’absence de nouveaux chocs sur les prix, le taux actuel de dépôt de la BCE à 4,0% est le taux terminal, ce qui signifie que la prochaine mesure devrait être une réduction.
« Nous pouvons réagir plus tard et plus fortement, ou plus tôt et plus graduellement. Je suis tout à fait favorable aux scénarios graduels, car nous devons donner aux agents économiques le temps de s’adapter à nos décisions », a-t-il dit, estimant que des baisses par étapes de 25 points de base sont « une bonne métrique ».
(Reportage Balazs Koranyi, Sergio Goncalves, Andrei Khalip, Jesús Aguado et Emma Pinedo, version française Claude Chendjou, édité par Blandine Hénault)
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