Baisse en vue en Europe, retour des inquiétudes sur la Fed
PARIS (Reuters) – Les principales Bourses européennes devraient reculer à l’ouverture mardi, après les déclarations de plusieurs responsables de la Réserve fédérale américaine confirmant leur volonté de combattre l’inflation.
Les premières indications disponibles donnent une baisse de 0,77% pour le CAC 40 parisien, de 0,66% pour le Dax à Francfort, de 0,53% pour le FTSE à Londres et de 0,81% pour l’EuroStoxx 50.
Douchant l’optimisme de certains investisseurs, deux responsables de la Fed, Mary Daly et Raphael Bostic, ont estimé lundi que les taux devraient rester élevés pendant une période prolongée pour mettre fin aux pressions inflationnistes.
Pour Mary Daly, présidente de la Fed de San Francisco, il est nécessaire que l’objectif de taux des fonds fédéraux, actuellement à 4,25%-4,5%, soit porté à plus de 5%.
Les investisseurs attendent la prise de parole prévue à 14h00 GMT du président de l’institution fédérale, Jerome Powell, qui devrait, selon des analystes, réclamer davantage de temps pour déterminer si l’inflation est désormais maîtrisée aux Etats-Unis.
Une hausse des taux de 25 points de base est majoritairement anticipée par les marchés lors de la réunion de politique monétaire de février.
Toutefois, il est possible que des données sur les prix à la consommation, publiées mardi, influencent les anticipations sur les prochains relèvements des taux, a déclaré Quincy Krosby, stratégiste en chef chez LPL Financial.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé lundi, alors que les anticipations d’une politique monétaire moins agressive de la part de la Fed, qui ont bénéficié aux grandes valeurs technologiques, ont été éclipsées par les craintes persistantes sur l’inflation.
L’indice Dow Jones a cédé 0,34%, ou 112,96 points, à 33.517,65 points, le S&P-500 a perdu 2,99 points, soit 0,08%, à 3.892,09 points et le Nasdaq Composite a progressé de 66,36 points (+0,63%) à 10.635,65 points.
En hausse en début de séance, le S&P-500 a fini par basculer dans le rouge, tandis que le Nasdaq a clôturé en-deçà de son pic du jour.
Parmi les secteurs majeurs du S&P-500, celui des technologies a fini en hausse de 1,09%, sur fond de recul du rendement des bons du Trésor américain.
Côté valeurs, Tesla a bondi de 5,9% alors que l’allongement des délais de livraison pour certaines versions de son Model Y en Chine donnent à penser que la récente baisse des prix décidée par le constructeur de véhicules électriques pourrait avoir alimenté la demande.
Macy et Lululemon Athletica ont reculé, respectivement de 7,7% et de 9,3%, à la suite de prévisions trimestrielles décevantes.
EN ASIE
Soutenu par la hausse des valeurs technologiques dans le sillage du Nasdaq, l’indice Nikkei à la Bourse de Tokyo a pris 0,78% sur la séance.
Advantest, Tokyo Electron et SoftBank ont gagné de 1,65% à 3,28%.
Le groupe pharmaceutique Eisai a terminé en hausse de 5,47% après l’autorisation par la Food and Drug Administration américaine de son médicament contre la maladie d’Alzheimer, lecanemab, développé en partenariat avec Biogen pour les patients aux premiers stades de la maladie.
L’optimisme sur la réouverture de la Chine s’essoufflant, les Bourses du pays piétinent après une série de six séances positives. L’indice CSI 300 abandonne 0,11% et le SSE Composite de Shanghai 0,2%
TAUX/CHANGES
Sur le marché des emprunts d’Etat, les rendements des bons du Trésor américain sont orientés à la hausse, à 3,53% pour le dix ans et 4,2138% pour le deux ans.
Le dollar est reparti de l’avant face à un panier de six grandes devises (+0,12%) mais l’euro grignote 0,09% à 1,0738.
PÉTROLE
Le prix du baril abandonne une partie des gains de la précédente séance dans l’attente d’éclaircissements sur les intentions de la Réserve fédérale sur les hausses de ses taux afin d’en mesurer l’impact sur l’économie et la demande de brut.
Le Brent recule de 0,43% à 79,31 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 0,36% à 74,36 dollars.
(Rédigé par Laetitia Volga, édité par Bertrand Boucey)
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