Azerbaïdjan: Une commission parlementaire demande la rupture des liens économiques avec la France
BAKOU (Reuters) – Une commission parlementaire azerbaïdjanaise a demandé jeudi au gouvernement de suspendre tous les liens économiques avec la France pour protester contre ce qu’elle décrit comme un vote « anti-azerbaïdjanais » du Sénat français.
La commission des Affaires étrangères exige le retrait des projets en Azerbaïdjan du groupe français TotalEnergies, qui détient une participation de 35% dans le champ gazier d’Absheron, le deuxième plus grand du pays.
Le Sénat français a adopté mercredi une proposition de résolution condamnant l’offensive militaire menée par l’Azerbaïdjan en septembre dernier contre l’enclave séparatiste du Haut-Karabakh, peuplée majoritairement d’Arméniens.
Le texte vise notamment à « établir un régime de sanctions au niveau européen ciblant les responsables azerbaïdjanais et à prévenir toute autre tentative d’agression et de violation de l’intégrité territoriale de la République d’Arménie, en lui donnant les moyens d’assurer sa défense ».
La France, où la diaspora arménienne est l’une des plus importantes au monde, a été l’un des principaux soutiens de l’Arménie, fournissant des armes à Erevan et s’opposant régulièrement à l’Azerbaïdjan sur la question du Haut-Karabakh.
(Reportage Nailia Bagirova à Bakou, rédigé par de Felix Light à Tbilissi, version française Diana Mandiá, édité par Sophie Louet)