Allemagne: La baisse du PIB plus importante que prévu au quatrième trimestre
BERLIN (Reuters) – L’économie allemande s’est contractée plus que prévu au cours des trois derniers mois de 2022, montrent les statistiques détaillées publiées vendredi, l’inflation et la crise de l’énergie ayant impacté la consommation des ménages et les investissements.
Le produit intérieur brut a reculé de 0,4% au quatrième trimestre 2022 par rapport aux trois mois précédents alors que les données préliminaires de l’institut fédéral de la statistique indiquaient fin janvier une contraction de 0,2%.
Au troisième trimestre, l’Allemagne avait enregistré une croissance de son économie de 0,5%.
Tout indique que l’économie allemande va à nouveau se contraction au premier trimestre, a déclaré Carsten Brzeski, responsable mondial de la macroéconomie chez ING, en citant le recul de l’indice Ifo sur les conditions actuelles d’activité, de l’indice PMI du secteur manufacturier, la faible confiance des consommateurs et la non-volonté de dépenser.
« Les chiffres du jour montrent que la forte hausse des prix de l’énergie a sensiblement ralenti l’économie malgré les mesures d’aide du gouvernement », a commenté Ralph Solveen, économiste de Commerzbank. Avec le durcissement des politiques des banques centrales, il estime qu’il ne faut guère s’attendre à une importante reprise économique.
Après la fin des mesures de soutien, notamment sur le carburant et les transports, les consommateurs ont réduit leurs dépenses au quatrième trimestre, selon Destatis. La consommation privée a diminué de 1,0% tandis que les dépenses publiques ont augmenté de 0,6%.
L’investissement dans la construction a reculé de 2,9% au quatrième trimestre, celle des entreprises en machines-outils et en équipements de 3,6%, tous deux corrigés de l’inflation et des effets saisonniers et calendaires.
Les exportations de biens et services ont baissé de 1,0% par rapport à la période juillet-septembre, à cause du contexte géopolitique, des perturbations continues de la chaîne d’approvisionnement et des prix élevés de l’énergie, a ajouté l’office de la statistique.
(Maria Martinez, version française Laetitia Volga, édité par Kate Entringer)