Les ministres africains examinent la mise en œuvre de l’application de Beijing de 1995
À l'heure de l'intelligence artificielle, l'accès à des faits vérifiables est crucial. Soutenez le Journal Chrétien en cliquant ici.Les ministres africains ont organisé une réunion pour examiner les progrès de la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, appelant à des efforts concertés pour s’attaquer aux obstacles à l’égalité des sexes.
Cette réunion ministérielle, qui a rassemblé les ministres africains en charge du genre et des affaires féminines dans le cadre de la réunion du comité technique spécialisé de l’Union africaine (UA) sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, s’est tenue du 6 au 7 novembre au siège de l’UA dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
Cette réunion a été convoquée alors que la communauté mondiale s’apprête à célébrer l’année prochaine le 30e anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes et de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing de 1995.
S’adressant à la réunion, la ministre éthiopienne des Femmes et des Affaires sociales, Ergogie Tesfaye, a réitéré le besoin urgent d’intégrer la question de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes dans les stratégies et les cadres nationaux et continentaux de développement, ainsi que de paix et de sécurité.
Elle a déclaré que cette réunion ministérielle continentale pouvait servir de plateforme pour s’efforcer collectivement d’obtenir de meilleurs résultats afin d’accélérer l’engagement et la position communs de l’Afrique en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Hanan Morsy, secrétaire exécutive adjointe et économiste en chef de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, a déclaré qu’en dépit des progrès récents en matière d’éducation et de santé, une femme africaine sur dix vivait dans l’extrême pauvreté.
« L’examen d’aujourd’hui nous invite à agir sur les cadres juridiques et institutionnels, la mobilisation des ressources, la fracture numérique et les normes sociales afin d’ouvrir la voie à une société plus équitable et plus juste », a noté Mme Morsy. Elle a souligné la nécessité d’établir des partenariats avec le secteur privé, les jeunes et la société civile pour avoir un impact significatif sur l’autonomisation des femmes.
Faisant écho à ce sentiment, Nyaradzayi Gumbonzvanda, directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, a insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes.
Elle a souligné l’objectif d’un monde où les femmes et les filles s’épanouissent sans violence et ont la possibilité de contribuer au développement, à la paix et à la stabilité dans le monde.