Le Président sénégalais intensifie ses efforts diplomatiques avec les pays voisins
Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a effectué une visite d’amitié au Mali et au Burkina Faso fin mai, pour objectif de renforcer les liens historiques de bon voisinage, d’amitié fraternelle, de solidarité et de coopération multiforme avec les deux pays régionaux.
Peu après son investiture à la tête du Sénégal, le 2 avril dernier, M. Faye a réservé ses premiers déplacements à l’étranger à des visites dans les pays voisins, confirmant ainsi son souci de préserver et de raffermir les relations de bon voisinage avec les pays de la sous-région ouest-africaine.
Placés sous le signe de la promotion de la coopération régionale, ces voyages confortent les déclarations du président Faye qui, lors de son investiture, a appelé à « plus de solidarité » entre les pays africains, donnant l’engagement de son pays « à renforcer les efforts déployés pour la paix, la sécurité, la stabilité et l’intégration » en Afrique.
En Mauritanie, le premier pays dans lequel il s’est rendu le 18 avril, il a été question de coopération dans les secteurs de gaz et de la pêche. »Avec la Mauritanie, le Sénégal entretient des relations à la fois séculaires et exemplaires d’amitié cordiale, de bon voisinage et de fraternité », a indiqué le le Bureau d’information gouvernemental (BIG).
« Contrairement à ses prédécesseurs qui étaient plus liés aux puissances étrangères en termes de coopération, le président Diomaye Faye privilégie la diplomatie du bon voisinage », a commenté le quotidien dakarois Wal Fadjri.
Rendant compte de la visite du président Faye en Côte d’Ivoire, une autre publication sénégalaise, Dakar Matin, a titré : « Dakar et Abidjan en phase sur plusieurs sujets ». Citant le président sénégalais dans son adresse à son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, le journal a ajouté : « Nous pouvons encore faire plus, notamment dans les secteurs prioritaires de l’agriculture avec le développement des coopératives en Côte d’Ivoire dont nous voulons largement nous inspirer et dans d’autres domaines comme celui de l’élevage, de la défense, de la sécurité, de l’éducation et de l’énergie même ».
Dans chacun des pays visités, le président sénégalais a mis l’accent sur l’importance des rapports de bon voisinage, a observé un expert, qui souligné que « ces visites reflètent les efforts actifs du Sénégal pour renforcer la coopération régionale, promouvoir le développement économique et relever les défis sécuritaires ».
Dans tous les cas, on assiste avec les nouvelles autorités sénégalaises à « une nouvelle politique étrangère qui privilégie les relations entre Etats africains », selon plusieurs experts. Ces derniers estiment que l’ajout du terme « intégration africaine » au ministère des Affaires étrangères est la preuve de « la nouvelle vision » que comptent afficher le président Faye et son gouvernement.
« Je pense que ces premiers mois nous montrent un peu pourquoi même l’appellation du ministère a évolué. On parle du ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères. Donc, tout cela montre la place que le nouveau gouvernement accorde aux pays africains, aux pays de la sous-région, aux voisins et au voisinage proche dans sa diplomatie. Et c’est ce qui est en train d’être mis en application », a analysé Mamadou Sarr, enseignant à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.
En agissant de la sorte, a ajouté le Dr Sarr, le président Faye reste dans le respect d’une certaine tradition de la diplomatie du Sénégal dont le premier chef d’Etat, à savoir Léopold Sédar Senghor (1960-1980), avait l’habitude de parler de « cercles concentriques », une image qui renvoie à une coopération avec les voisins avant d’atteindre progressivement l’ensemble du continent.
Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.