L’évangélisation, gage d’avenir
Lors de son synode d’automne, l’Église réformée évangélique du Valais s’est penchée sur l’évangélisation. Une mission à réinvestir.
«Que sera l’EREV dans vingt ans?» La question aux allures de slogan, l’exécutif de l’Église réformée évangélique du Valais (EREV) l’avait posée à toute l’Église l’an passé. L’objectif: lancer une réflexion globale et à long terme, permettant de choisir ensemble la direction à prendre pour se repositionner de façon pertinente au cœur de la société. Une étape a été franchie lors du synode du 30 octobre au temple de Sion. Une large partie de la session était en effet dédiée à la question de l’évangélisation, soit «la capacité à rejoindre les concitoyens dans leurs préoccupations», premier des quatre chantiers prévus.
À la tribune, les délégués se sont donc faits les porte-parole des dix paroisses de l’EREV, qui avaient bûché en amont de cette session, pour présenter un état des lieux de leur réalité et dégager des champs d’action. Au-delà des réalités singulières, les points communs sont nombreux. L’ouverture et la solidarité dont fait preuve l’Église sont largement saluées. Les activités autour du culte ne manquent pas: éveil à la foi, catéchisme, repas communautaires, spectacles, conférences et méditations notamment ponctuent l’année. Pourtant, le constat est clair: le noyau de paroissiens fidèles et engagés dans la vie des paroisses se renouvelle peu. L’offre destinée à la jeunesse est encore à développer, la visibilité dans l’espace public reste faible. Le renouvellement apparaît donc clairement comme un défi, tant pour attirer de nouveaux publics que pour nourrir les paroissiens déjà présents. Il faut aussi oser sortir de ses murs et aller à la rencontre, tout en prenant soin des traditions ancestrales.
Ce bilan à présent dressé, le Conseil synodal doit à présent synthétiser ces différents éléments et rassembler les convergences, avant de revenir devant le Synode (organe délibérant) du printemps prochain pour tenter de dégager des lignes directrices et un plan d’action à mener notamment dans les paroisses, qu’il faudra soutenir.
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La session a aussi été l’occasion pour les délégués de se plonger dans le budget 2022, dont l’excédent de charges s’élève à 26’569 fr. La raison de ce déficit: une provision de 30’000 fr. sur un fonds de formation, prévu pour trois ans, dédié notamment à payer les salaires des ministres stagiaires. Conséquence d’une Église formatrice comme souhaitée, le budget a été accepté par le Synode. Enfin, l’élection complémentaire au Conseil synodal n’a pas eu lieu, faute de candidature.