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La Russie somme les Kurdes de se retirer du nord de la Syrie

MOSCOU/ANKARA (Reuters) – Un détachement de la police militaire russe est arrivé mercredi à Kobané, ville symbole du nord-est de la Syrie où les Kurdes étaient parvenus à repousser une offensive des djihadistes du groupe Etat islamique en 2015, au lendemain d’un accord entre Moscou et Ankara visant à mettre fin à l’offensive kurde.

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Le Kremlin a dans le même temps haussé le ton contre les combattants kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG), les prévenant qu’ils seraient « taillés en pièces » par l’armée turque s’ils ne quittaient pas « volontairement » la zone frontalière dans les prochains jours.

Le détachement de la police militaire russe arrivé à Kobané doit superviser, en coordination avec les forces du président syrien Bachar al Assad, le retrait des miliciens kurdes de la « zone de sécurité » qu’Ankara compte établir jusqu’à environ 30 kilomètres de la frontière en territoire syrien.

La ville située à la frontière syro-turque a été désertée par les soldats américains, qui y constituaient une force de dissuasion, après la décision de Donald Trump de retirer ses troupes du nord-est de la Syrie à la veille de l’offensive turque, le 9 octobre.

Les Kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG) seront taillés en pièce s’ils ne quittent pas la zone frontalière de la Turquie, a averti mercredi le porte-parole du Kremlin, jugeant que les Etats-Unis les avaient trahis. /Photo prise le 22 octobre 2019/REUTERS/Huseyin Aldemir

Aux termes de l’accord conclu mardi à Sotchi entre Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine, des garde-frontières syriens devaient reprendre le contrôle des points de passage à partir de ce mercredi.

Puis, dans six jours, les armées russe et turque devraient commencer à mener des patrouilles conjointes dans une bande de 10 km de profondeur en territoire syrien pour vérifier que plus aucun combattant kurde n’y est stationné.

Les commandants kurdes, pour lesquels la ville de Kobané revêt une forte importance symbolique, n’ont pas encore réagi à l’accord russo-turc.

Mardi, leur commandant en chef, le général Mazloum, avait assuré dans une lettre adressée au vice-président américain Mike Pence que leur retrait était terminé, ce dont la Turquie a dit prendre acte.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a néanmoins mis en garde les YPG mercredi contre toute violation de l’accord de Sotchi. Si les forces kurdes ne se retirent pas, les soldats russes et syriens quitteront la zone frontalière et « tous les groupes kurdes restants seront alors taillés en pièces par l’armée turque », a-t-il dit.

Dmitri Peskov a aussi ironisé sur les garanties réclamées par les Etats-Unis qui ont « préféré abandonner les Kurdes à la frontière et les ont pratiquement forcé à combattre les Turcs ».

L’ambassadrice américaine auprès de l’Otan, dont les ministres de la Défense, turc compris, se réuniront vendredi à Bruxelles, a demandé mercredi l’ouverture d’une enquête pour déterminer si des crimes de guerre ont été commis par l’armée turque et ses alliés pendant leur offensive.

(Andrew Osborn et Ece Toksabay, avec Maxime Rodionov à Moscou, Jean-Philippe Lefief et Tangi Salaün pour le service français, édité par Jean-Michel Bélot)

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