La radio, à la rescousse des chrétiens confinés
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Alors que presque tous les cultes publics avaient été supprimés, le culte radio diffusé, dimanche 15 mars, sur les ondes de la RTS a suscité un vif intérêt.
«J’avais besoin de vivre un culte, alors que tout semblait s’arrêter», lâche Florence Hostettler, étudiante en fin de master en théologie. «D’habitude, je n’écoute pas d’office religieux à la radio, j’y assiste physiquement. Mais dans cette situation, c’était une évidence.» Alors que les Églises réformées et catholiques ont supprimé la quasi-totalité des offices publics pour limiter la propagation du Covid-19, le culte radio diffusé en direct du temple de Delémont, dimanche 15 mars, sur Espace 2 a provoqué une pluie de réactions.
«J’ai reçu des dizaines de messages remerciant les célébrants, alors qu’en temps normal, je n’en reçois qu’un ou deux», constate Noriane Rapin, productrice des cultes à la RTS. Partagé sur Facebook, le culte a également suscité bien plus de commentaires et de partages qu’en temps normal. «Les mesures prises pour lutter contre l’épidémie nous empêchent de vivre la collectivité comme nous en avons l’habitude», relève Philippe Gonzalez, sociologue des religions et des médias.
«Généralement, je me déplace au culte le dimanche. Mais au vu de la situation et étant donné que j’ai 61 ans et des problèmes cardiaques, j’y ai renoncé. J’ai vraiment apprécié pouvoir écouter l’office depuis mon salon», explique Eric Amez-Droz de la paroisse de Delémont. «La radio est le média de l’intimité, on s’invite dans la voiture ou la cuisine des auditeurs. Il n’y a pas de barrière. Le lien qui se crée peut être très fort», souligne Noriane Rapin.
Beaucoup d’émotions
Si les auditeurs ont répondu présents, les célébrants ont vécu un «moment très fort». «Nous avons ressenti une communion avec une assemblée bien plus large que celle présente dans le temple», relève la pasteure de Delémont, Sarah Nicolet, qui a assuré la prédication du culte du 15 mars. Il s’agissait du dernier culte public de la paroisse. Une vingtaine de personnes y étaient présentes, bien éloignées les unes des autres au sein de l’édifice. «On a vraiment eu le sentiment que quelque chose d’exceptionnel se vivait», ajoute la pasteure. «On ne peut pas être chrétien tout seul dans son coin», affirme Noriane Rapin. Or, «la communion peut être vécue par d’autres moyens que la présence physique», souligne Sarah Nicolet. «J’ai vraiment réalisé à quel point les offices religieux font partie du service public. Il s’agit de fournir une offre spirituelle, quand le quotidien n’est plus assuré», ajoute encore la productrice.
Un public ciblé
Pour Philippe Gonzalez, ce n’est pas étonnant que cette radio-diffusion ait été particulièrement investie, notamment par les personnes qui ont l’habitude de se rendre le dimanche à l’église. Il estime toutefois qu’il est peu probable que cela touche des personnes hors du sérail. «Certes, la situation actuelle pose la question du sens, mais pour toucher tout le monde, il faudrait que l’institution religieuse soit une évidence partagée, ce qui n’est plus le cas, ici, en Suisse.»
Des offices religieux supplémentaires à la RTS
La RTS a pris la décision de diffuser un culte qui ne fait pas partie du plan de production, dimanche 22 mars, en direct de la cathédrale Saint-Pierre à Genève, sur RTS 2 et sur les ondes d’Espace 2. «Cette offre particulière est liée à la situation d’isolement actuel, notamment pour les personnes âgées et en EMS», explique Michel Kocher, directeur de Médias-pro, le Département protestant des médias. Le dimanche suivant, une messe devrait également être diffusée en direct de la paroisse Saint-Paul à Coligny. «Ces offices vont évidemment se dérouler à huis clos et avec des moyens extrêmement modestes: deux caméras et un seul cameraman», précise Michel Kocher. Pour la suite et dans cette situation particulière liée à l’épidémie du Covid-19, il espère pouvoir continuer ce dispositif en alternant entre cultes et messes, chaque dimanche.
Le nombre de diffusions d’offices religieux à la RTS a été drastiquement réduit, suite aux mesures d’économie prises en 2016, passant d’une trentaine de messes et cultes télévisés par année à une vingtaine, dont deux seulement de Suisse romande, au lieu de douze.
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