Le prêtre Sletien Aniakor libéré au Nigeria
Enlevé en pleine rue par des islamistes peuls et blessé par balle, le prêtre Sletien Aniakor a été libéré après d’âpres négociations sur le montant de la rançon, mais son traumatisme n’est pas près de s’effacer.
Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]
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Sletien Aniakor souffre encore aujourd’hui des conséquences de son terrible enlèvement
Sletien Aniakor, prêtre de l’Église catholique à Ukana, non loin de la métropole d’Enugu, dans le Sud-Est du Nigeria. De nombreux réfugiés du nord-est du Nigeria ayant fui les terroristes de Boko Haram se sont établis dans cette région était réputée plutôt sûre pour les chrétiens.
Des bergers peuls islamistes ont décidé de se rendre dans le sud du Nigéria à majorité chrétienne, où ils mènent des attaques meurtrières contre les chrétiens.
Après un service funèbre, Sletien Aniakor est monté dans sa voiture pour rentrer chez lui. Sept hommes qu’il a pris pour des policiers lui ont barré la route. Il les a entendus crier « Allahu Akbar » (Allah est plus grand). » Il est enlevé par des islamistes qui vont lui réclamer 2 millions de nairas (environ 5 700 francs).
Ils lui ont demandé d’appeler sa famille. « Rempli de peur, j’ai parlé avec les miens en même temps qu’ils me frappaient », déclare-t-il. « Je criais tout en parlant avec ma famille », précise l’homme d’Eglise.
Le prêtre a été blessé par balle suite à une tentative de fuite. « J’ai essayé de m’enfuir, mais j’ai soudain entendu tirer un coup de feu. Simultanément, j’ai ressenti une forte douleur à ma jambe et je suis tombé. »
Les ravisseurs ont augmenté le montant de la rançon à 15 millions de nairas pour le punir de sa tentative de fuite. Ils ont également bandé ses yeux avant de le traîner jusqu’à un taillis au bord d’un fleuve pour lui prouver qu’il serait exécuté si la rançon n’était pas versée.
Ayant compris que Sletien Aniakor n’est pas riche, les islamistes ont finalement réduit le montant de la rançon à 1 million de nairas. Sa famille a pu trouver la somme requise pour la remettre à ses ravisseurs qui l’ont relâché. Il devra passer près de deux mois à l’hôpital.
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