Au Népal, des chrétiens défavorisés deviennent entrepreneurs et aident les autres
Au Népal, des chrétiens défavorisés deviennent entrepreneurs et aident les personnes démunies. Le pasteur Nayaram Sunar a fondé une briqueterie dans le district de Bardia grâce à une aide qu’il a reçu de la Solidarité Chrétienne Internationale (CSI). Les hindous et les chrétiens qui vivent dans la pauvreté y trouvent un emploi rémunéré. Une équipe de CSI l’a visitée à l’automne 2024 et s’est entretenue avec le pasteur.
Nayaram Sunar et sa femme Geeta se sont tournés vers Jésus il y a plus de vingt ans (cf. Bulletin CSI de novembre 2022). Aujourd’hui âgé de 44 ans, il prêche l’Évangile dans son village natal depuis 2008. En 2014, il a suivi une école biblique à Katmandou pour devenir pasteur ; c’est là-bas qu’il a fait une découverte étonnante : les briques de la capitale népalaise étaient de meilleure qualité que celles de son village.
Cela a donné à Nayaram Sunar l’idée de créer une briqueterie pour permettre aux personnes pauvres de sa patrie d’avoir une activité rémunérée. Avec le soutien financier de CSI, il a ouvert une briqueterie en 2020. Au début, il employait trois ouvriers. Entre-temps, l’entreprise s’est développée.
Quatre maisons par an
« Treize employés travaillent actuellement dans ma briqueterie. Nous gagnons suffisamment pour payer un salaire à tous les ouvriers et acheter régulièrement des matières premières pour les briques », rapporte le pasteur avec satisfaction. Avec son équipe, il est en mesure de fournir des briques pour la construction de quatre maisons par an.
Nayaram fait tout ce qu’il peut pour aider les plus pauvres : « Je fais des réductions aux familles très pauvres qui ont besoin d’une maison. Mais d’un autre côté, je dois veiller à ce que mes employés reçoivent leur salaire. »
La briqueterie de Nayaram fournit également les matériaux pour une église en construction dans le village voisin. Les briques sont transportées de l’usine au chantier à l’aide d’un tracteur qu’il loue. « Mon objectif est de posséder un jour mon propre tracteur afin de pouvoir réaliser d’autres projets plus ambitieux », explique le pasteur.
« Ma briqueterie se développe et connaît le succès, mais je dois assurer le financement de chaque nouveau chantier, ce n’est pas rien. » En plus de diriger la briqueterie, Nayaram s’engage toujours pour les habitants de son village.
Pasteur et père de famille
Alors qu’au début, presque tous les habitants du village étaient hindous, plus de 350 personnes assistent aujourd’hui aux offices religieux du pasteur Nayaram Sunar. Et la communauté continue de s’agrandir.
Avec sa femme Geeta, il a deux enfants naturels et deux enfants adoptés dont la mère biologique est devenue paralysée après la naissance du deuxième enfant. Nayaram accorde une grande importance au temps passé en famille.
Il espère que de nouvelles personnes motivées prendront la relève pour prêcher et il souhaite que la briqueterie reste dans la famille. Son frère, qui travaille actuellement à l’étranger, pourrait bien revenir pour diriger l’usine avec ses fils. « Je leur apprendrai tout et ensuite je ne ferai plus rien d’autre que de me reposer et de prier », dit Nayaram en riant.
Selina Messmer
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