Amour en Action prépare l’assemblée générale et la remise des kits alimentaires pour la fin d’année
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Alors que s’approche la fin d’année 2024, l’ONG chrétienne Amour en Action prépare déjà la clôture de ses activités annuelles. Dans une interview accordée à notre correspondant à Yaoundé, Yves Simo Tchatchouang promoteur de cette organisation revient sur le bilan des activités de l’ONG, il lève aussi un pan de voile sur les difficultés du sponsoring. D’entrée de jeu, il plante le décor sur l’actualité immédiate de son organisation en cette veille de fin d’année.
Bonjour homme de Dieu nous nous rapprochons de la fin d’année, dites-nous quelle est la prochaine actualité de votre ONG en cette période de veille de fin d’année ?
Pour cette fin d’année nous avons prévu l’organisation d’une assemblée générale durant laquelle nous allons présenter notre bureau, restructurer notre organigramme mais aussi une cérémonie de distribution des kits alimentaires aux veuves, aux veufs et aux personnes vulnérables.
Revenons sur l’assemblée générale, pour intervient-elle maintenant et qu’elle est son importance dans le futur de votre organisation ?
Les ONG sont focalisées de façon générale sur les ODD(les objectifs de développement durable) conformément à la charte de l’ONU et d’autres organisations internationales et Amour en Action voudrait saisir l’occasion de cette assemblée générale pour se structurer du côté institutionnel mais encore pour présenter aux autorités notre organigramme ainsi que notre politique sectoriel.
Il sera au question de présenter nos partenaires de l’étranger et nos futurs représentants en France, au Canada, en Côte d’Ivoire, au Gabon , en RDC, et aux États Unis. Nous espérons trouver à la tête de chacune de ses représentations des hommes et des femmes qui ont la crainte de Dieu et qui vont œuvrer à la mise en place de la politique sectorielle d’Amour en Action dans le monde entier.
Dans un autre temps nous allons présenter notre bureau exécutif aux institutions spécifiquement les ministères sous-tutelles comme le MINREX, LE MINPROFF, LE MINAS,LE MINADER, LE MINEPIA , LE MINCOMMERCE ainsi qu’à plusieurs autres promoteurs et organisations qui seront conviés pour l’occasion de même qu’aux directeurs généraux des entreprises publiques, parapubliques ainsi que des multinationales. L’objectif étant de susciter des bailleurs des fonds. Par ce que jusqu’ici, nous avons toujours travaillé dans le bénévolat et avec la grâce de Dieu. Mais pour étendre nos limites, nous aurons besoin de plus de financement.
Cette assemblée générale nous donnera aussi de présenter notre plan d’action générale de 2025 à 2030 . Ceci dans la perspective de la promotion du bien-être de l’homme mais aussi son développement, car nous ne souhaitons pas seulement donner du poisson aux uns et aux autres mais surtout leurs apprendre à pêcher.
Enfin au cours de cette assemblée générale nous allons présenter certains délégués régionaux : du nord, de l’ouest et nous espérons que d’ici là nous aurons trouver des représentants dans les huits autres régions afin d’étendre ainsi Amour en Action sur toute l’étendue du territoire national.
Est-ce qu’une date a déjà fixé pour cette assemblée générale ainsi que le lieu ?
La date prévue pour cette assemblée générale est le 21 décembre 2024 à la salle des fêtes de la chambre d’agriculture ici à Yaoundé. Les travaux de l’assemblée générale vont se dérouler de 10h à 13h et de 14h jusqu’à 16 heures, nous allons procéder à la distribution des kits alimentaires aux heureux bénéficiaires.
C’est justement l’occasion de parler du processus de sélection pour bénéficier des kits alimentaires. Comment procédez-vous à Amour en Action ?
Cette opération se fait de concert avec les ministères de la promotion de la femme et de la famille et des affaires sociales ainsi que les antennes sociales dans les districts.
Nous visitons auss dans les marchés ses femmes qui passent la longueur de leur journée sous un soleil torride en vendant les arachides, les bananes et autres. Nous les interrogeons sur leurs conditions de vie et menons auprès d’elles une enquête sociale. Car c’est en s’approchant de l’humain qu’on peut lui rendre sa dignité.
Dans les quartiers nous avons aussi des équipes qui travaillent en collaboration avec les chefs de quartiers, de blocs ou encore des voisins. Ici nous insistons vraiment sur le caractère vulnérable de la famille. Par ce que vous savez qu’il y a des veuves qui n’ont besoin de riens. A côtés des veuves vulnérables, nous ciblons aussi des femmes qui sont abandonnées à elles mêmes et avec des enfants à charge dont elles peinent à nourrir à vêtir où à soigner. Voilà comment nous sélectionnons nos bénéficiaires.
Vous évoquiez tout à l’heure les difficultés que vous rencontrez à trouver des sponsors. Qu’est ce qui à votre avis justifie cela ? Est-ce une réalité propre à Amour en Action ou alors à toutes les organisations qui oeuvrent dans l’humanitaire ?
Dans l’humanitaire, ceux qui veulent vraiment travailler sont confrontés à des difficultés. Dans la mesure où ils ne possèdent pas des moyens pour se faire connaître, ce qui est tout à fait le contraire de ceux qui n’oeuvrent pas mais qui possèdent pourtant des fonds qui ne leurs servent à rien. Nous sommes confrontés à cette dure réalité mais aussi effets de ceux qui ont déçu les institutions par le passé. Par exemple nous avons envoyé des TDR ( les termes de référence) à la CNPS pour solliciter des kits scolaires pour aider 250 orphelins issus des orphelinats institutionnels, la direction générale nous a fait savoir qu’elle ne peut répondre favorablement à notre sollicitation. Pour cause, certaines organisations qui avaient reçu leurs aides dans le passé n’ont rien fait avec cet argent.
Il s’agit là d’une triste réalité que nous souhaitons corriger. C’est pourquoi nous ne nous décourageons pas , plutôt nous poursuivons notre travail avec le peu de moyens à notre disposition pour montrer aux autorités que nous faisons du concret.
Nous luttons contre les discrimination sociales, ce champs de bataille n’a pas trop de côte auprès des institutions. Est-ce le tribalisme ou autre chose ? Nous n’en savons rien. Par ce que lorsqu’un directeur général ou un département ministériel, face au défi humanitaire vous répond qu’on ne peut pas agir à cause des contraintes budgétaires, c’est assez écoeurant.
Peut être, les gens ne comprennent pas toujours l’urgence de la question dans notre pays. Pourtant il y ‘a des personnes qui n’arrivent pas à se nourrir, à se soigner, à s’éduquer, se vêtir convenablement dans notre nation. Parfois ceux sont mêmes des personnes nanties de diplômes.
Nous espérons qu’avec la prière, les gens prendront conscience de l’urgence humanitaire et ne nous parlerons plus de contraintes budgétaires. En tant que responsable d’une structure publique, il n’est pas question de tenir compte exclusivement du budget de l’État mais aussi de ses moyens personnels . Par ce que bâtir un monde sain et qui se développe est l’affaire de chaque citoyen et non du seul gouvernement.
En tant que missionnaire, je met ce que j’ai à ma disposition pour contribuer à l’érection d’un monde meilleur. Ce n’est pas par ce que j’arrive à bien manger, à me soigner ou à me vêtir ou à bien nourrir ma famille . C’est par ce que je trouve qu’il est bon d’oeuvrer pour l’atteinte des objectifs durables. C’est d’ailleurs le pari du Président de la République lorsqu’il parle d’un Cameroun émergent en 2035. Nous devons donc nous-y mettre tous.
2024 s’achève résolument, quel est le regard jeter vous sur les actions que vous avez mené durant cette année?
On vous a vu derrière les institutions sanitaires publiques, auprès des enfants de la rue, aux côté des élèves pour sensibiliser sur la santé oculaire en milieu scolaire, la répartition des kits scolaires en début d’année et ceux alimentaires en fin d’année.
Je voudrais d’abord rendre grâce à notre boss des boss, le Seigneur Jésus-Christ qui est d’ailleurs notre plus grand sponsor. C’est lui qui nous accorde la grâce d’avancer et de ne pas se décourager. C’est vrai qu’on a pas atteint tous les objectifs de cette année.
Par exemple nous souhaitions assurer la scolarité effective de 250 orphelins et enfants vulnérables. Pour autant nous nous satisfaisons d’avoir scolariser 50 d’entre eux scolariser car l’éducation occupe une place importante dans notre champ d’action.
Nous nous félicitons aussi des kits médicaux remis au Centre médical d’arrondissement de Mvog Beti ici à Yaoundé ainsi qu’au Centre intégré de santé de Batoufam depuis peu devenu un centre médical d’arrondissement.
Nous nous félicitons également pour ses enfants de la rue et sommes toujours en attente de la réaction du ministère de la promotion de la femme et de la famille qui nous avait promis d’aider ces enfants non identifiés à trouver leurs actes de naissance pour qu’on puisse leur établir des cartes nationales d’identité. Parce que nous pensons que plus une personne est identifiable moins elle est criminelle et de l’autre côté lorsqu’une personne n’est pas identifiable, elle commet autant de crimes qu’elle veut dans la société. Nous l’avons d’ailleurs expliqué à madame le ministre dans un courrier officiel que nous lui avons adressé au sujet de ses enfants de la rue.
Nous nous féliciterons en décembre pour tous ses papas et mamans qui auront au moins de quoi passer les fêtes de fin d’année en recevant les kits alimentaires.
En somme le bilan n’est pas totalement négatif même si certains objectifs n’ont pas été atteints. Mais nous espérons que ça sera le cas en 2025 par la grâce de Dieu ./.
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