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Le combat d’un chrétien aveugle qui a perdu sa fille, sa femme et son fils en Syrie

En quelques années, Abou Nemr a perdu sa fille, sa femme et son fils. Ce chrétien originaire de Doueilaa, un quartier de Damas, a en outre perdu la vue. Malgré ces malheurs, Abou continue de se battre. Il puise sa force dans une foi inébranlable.

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Abou Nemr (84 ans) a élevé quatre filles et un fils aux côtés de sa femme bien-aimée. En soixante-trois ans de vie commune, ils ont connu les joies et les peines de la vie, illustrant parfaitement la formule « pour le meilleur et pour le pire ». Elle semblait en parfaite santé, mais un jour de mai 2023, elle s’est éteinte brusquement, sans souffrance. « Même sur son lit de mort, elle avait le sourire aux lèvres, car elle était profondément croyante », raconte Abou Nemr.

Son fils ne supporte pas le choc

Nagi, le fils d’Abou Nemr, voit sa vie basculer après le décès de sa mère. Accablé par le chagrin et l’angoisse, il se surprend à murmurer : « J’aurais aimé être à sa place. » Sa douleur se manifeste par des douleurs thoraciques lancinantes, symptômes d’une sténose aortique grave. Une intervention chirurgicale à cœur ouvert est nécessaire.

Le coût exorbitant d’une telle opération semble un obstacle insurmontable, mais sa femme frappe aux portes des associations caritatives, implorant leur aide pour sauver son mari. Son courage et ses efforts sont récompensés et Nagi peut être opéré.

Malheureusement, sa convalescence est difficile et un suivi médical coûteux s’impose. Sa femme trouve donc un second travail comme enseignante à l’école arménienne catholique soutenue par CSI. Mais cette fois-ci, sa détermination n’est pas récompensée : en janvier 2024, Nagi rend son dernier souffle, rejoignant sa mère qu’il aimait tant.

Sa fille tuée au cours de la guerre

Avec douleur, Abou Nemr se souvient aussi de sa fille Nadia. En août 2014, alors que la guerre faisait rage à Damas, Nadia est rongée par la peur, car les bombardements se rapprochent dangereusement de son lieu de travail. Elle s’en ouvre à sa mère qui la supplie de quitter son emploi, persuadée que Dieu pourvoira à leurs besoins. Mais Nadia, inquiète de la subsistance de sa famille, veut persévérer. Un soir, alors qu’elle rentre chez elle, un tireur d’élite abat Nadia de trois balles.

Il travaille jusqu’à la cécité

Abou lui-même n’est pas épargné dans sa santé. Toute sa vie, il travaille dur comme mécanicien, électricien et soudeur automobile. Mais ce travail exercé avec des protections rudimentaires finit par le rendre aveugle. Malgré de nombreux efforts et des examens médicaux, la perte de la vue est irréversible. Mais Abou Nemr accepte les plans divins et exprime en priant : « Que ta volonté soit faite ! »

Sa plus grande joie, il la trouve dans le sourire de ses petites-filles qui grandissent chez lui. Malgré sa pauvreté, il est plus important pour lui qu’elles reçoivent suffisamment de nourriture et que ce soit lui-même qui subisse des privations. Il est très touché par l’amour de la cadette qui ne s’endort jamais sans lui demander : « Grand-papa, tu as mangé ? Sinon, je peux te faire un sandwich. »

Abou Nemr remercie Dieu pour ses petites-filles. Il est aussi reconnaissant pour l’aide qu’il reçoit de la part de sœur Marie-Rose dans le cadre du programme CSI pour les personnes âgées. Il lui est ainsi possible de poursuivre correctement son traitement médical, notamment avec un collyre.

La façon admirable dont Abou Nemr gère sa vie pleine de défis montre que l’amour, la foi en Dieu et la résilience sont des piliers qui soutiennent le chrétien dans les moments les plus sombres.

Zeina Chahine

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