L’Église Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire dit non à l’homosexualité et change de nom
L’Église Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire a décidé de prendre ses distances avec l’Église Méthodiste Unie mondiale en raison de divergences fondamentales sur la question de l’homosexualité. Lors de sa conférence annuelle tenue au temple Jubilé de Cocody le 28 mai 2024, l’assemblée a voté pour sortir de cette dénomination afin de préserver ses valeurs et son intégrité doctrinale.
SOUTENEZ LA CHAÎNE DU JOURNAL CHRETIEN EN FAISANT UN DON ICI
Vos dons nous permettront de produire plus de vidéos comme celle-ci.
Le Révérend Isaac Bodjé, Secrétaire de la Conférence annuelle, a officialisé cette décision, le 30 mai 2024, en précisant que l’Eglise Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire (EMUCI) entend se démarquer de ce qu’elle considère comme des dérives doctrinales au sein du mouvement méthodiste mondial.
En particulier, la conférence a exprimé son désaccord avec la bénédiction des mariages homosexuels, une pratique récemment acceptée par l’Eglise Méthodiste Unie mondiale.
Un tournant historique pour l’EMUCI
Cette décision fait suite à une session extraordinaire convoquée par le Bishop Benjamin Boni, président de la Conférence annuelle. Les discussions ont été axées sur les enjeux spirituels, culturels, sociaux, moraux et économiques auxquels fait face l’EMUCI.
Selon le Très Révérend Bodjé, la conférence générale de Charlotte en Caroline du Nord, tenue le 3 mai 2024, a marqué une rupture avec les valeurs traditionnelles méthodistes, en adoptant des résolutions favorisant la régionalisation et l’inclusion des pratiques homosexuelles.
Le Très Révérend Bodjé a également dénoncé cette conférence comme une « nouvelle donne à caractère aliénant et engageant« , qui, selon lui, n’est fondée sur aucune valeur biblique mais sur des valeurs socio-culturelles diversifiées. Pour l’EMUCI, cette orientation représente un renoncement à l’intégrité doctrinale et disciplinaire qui devrait prévaloir.
Quelle identité pour l’avenir ?
La question qui brûle les lèvres de nombreux fidèles est désormais celle du nouveau nom que portera l’Eglise Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire, ayant déjà abandonné l’appellation Eglise protestante méthodiste de Côte d’Ivoire en 2008.
Une source anonyme au sein de l’Eglise a révélé que la nouvelle dénomination et un changement de logo sont en cours de préparation, ainsi qu’une révision des logis et apparats liturgiques. Mais, la dénomination « Église Protestante Méthodiste de Côte d’Ivoire » est déjà utilisée par un groupe de pasteurs qui s’étaient opposés à l’intégration dans l’Église Méthodiste Unie.
Un rejet de la « nouvelle doctrine »
L’EMUCI a affirmé que, tout comme le Seigneur Jésus aime le pécheur mais hait le péché, elle continuera d’accueillir les gays, mais ne bénira pas les unions homosexuelles. La position de l’EMUCI est claire : elle ne saurait accepter une doctrine qu’elle juge contraire aux Saintes Écritures. Cette décision marque un retour aux sources pour l’Eglise méthodiste de Côte d’Ivoire, déterminée à ne pas sacrifier son honorabilité et son intégrité sur l’autel des pratiques mondaines.
Un héritage doctrinal à préserver
Depuis le début de son processus d’intégration à l’Eglise méthodiste unie mondiale en 2003, l’Église protestante méthodiste de Côte d’Ivoire a connu des moments de tensions et de dissidence. L’apothéose de cette intégration en 2008 a laissé des traces, notamment avec des fidèles qui ont refusé l’appellation de méthodistes unis. La question de l’homosexualité, toujours épineuse, a été un point de discorde majeur.
En se retirant de l’Eglise méthodiste unie mondiale, l’EMUCI aspire à se recentrer sur ses valeurs fondamentales et à maintenir un cap conforme à ses convictions. Ce changement de cap, bien que radical, est perçu comme une nécessité pour préserver l’essence même de sa foi et de sa mission spirituelle.
L’Eglise Méthodiste Unie de Côte d’Ivoire a choisi de tourner une page importante de son histoire et se positionner fermement contre les récentes évolutions de l’Eglise méthodiste unie mondiale et affirmant son engagement envers les principes bibliques traditionnels.
Ernest Saint Bénifils
Faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence...
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.
Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.
Conscients du fait que le financement affecte l’indépendance des médias bénéficiaires et des journalistes qui y travaillent, nous ne recevons aucune aide de l’Etat et n’appartenons pas à un grand groupe industriel ou publicitaire. De ce fait, les sujets que nous traitons et la manière dont nous le faisons est exempt d’intérêts particuliers, les analyses que nous publions sont réalisées sans crainte d'éventuelles pressions de ceux qui ont le pouvoir.
Si vous aimez le journalisme de qualité qui est l’acte d’informer, c’est-à-dire de collecter, sélectionner et vérifier l’information avant de la diffuser, soutenez notre mission en rejoignant l'équipe ou en faisant un don ci-dessous. N'hésitez pas à nous contacter sur [email protected]
JE FAIS UN DON
