Regardez les vœux de la Fédération protestante de France avec Gérard Larcher, président du Sénat
La Fédération protestante de France (FPF) a adressé ses traditionnels vœux à la société française à partir de la Maison du protestantisme à Paris. Cette année, c’est Gérard Larcher, président du Sénat qui a été invité pour représenter le gouvernement lors de cette cérémonie qui s’est tenue le 22 janvier à 19h.
Le président de la FPF, le pasteur Christian Krieger, a interpellé Gérard Larcher sur les projets de loi qui font actuellement débat. Au sujet de l’immigration, il a rappelé que pour bon nombre de membres de la FPF il n’est pas envisageable de renoncer à l’inconditionnalité de l’accueil et du soin, valeur primordiale de leur vocation et de leurs convictions humanistes et universelles. A propos de la loi sur la fin de vie, la Fédération protestante soutient pleinement le développement de la culture palliative et considère inopportun de faire évoluer la législation tant que la loi Claeys-Leonetti de 2016 demeure méconnue et peu appliquée.
Devant les autres représentants des cultes de France, Christian Krieger a dévoilé le verset choisi pour orienter les actions de la Fédération : « Prenez soin les uns des autres ». Ce choix exprime, entre autre, que le protestantisme français ne peut se résoudre ni à ce que des citoyens français vivent dans la peur à cause de leur identité juive, ni à laisser faire la stigmatisation de nos compatriotes musulmans.
Dans son discours de vœux, Gérard Larcher a souhaité au protestantisme français d’entretenir cette fraternité que la FPF s’est donné comme ligne directrice pour 2024, pointant l’importance d’une parole protestante unie en opposition à une société « d’addition des individualismes ». En ce sens, il a rappelé les discussions importantes de l’intégration de l’islam en France par une organisation, dans un premier temps, cadrée par l’État. Il a ensuite déploré l’état de l’accueil des populations immigrantes en France et souligné l’importance d’une nouvelle loi pour réguler ses flux. Il a également défendu la mise en place de deux lois concernant la fin de vie, dont une obligeant le développement des soins palliatifs dans les zones où ils n’existent pas.
Le président du Sénat a, pour finir, souhaité repenser la laïcité en France, en déclin selon lui, soutenant que sa foi chrétienne n’était pas incompatible avec ses fonctions politiques, lui qui a notamment retranscrit une partie de la Bible manuscrite.