L’Espace Maurice Zundel doit se refaire une identité
Après plusieurs mois de crise qui ont conduit à l’éviction de son responsable en octobre dernier, l’Espace Maurice Zundel entame son renouveau. Si la city church lausannoise, basée sous-gare, n’a connu aucun arrêt, «les activités étaient cependant un peu au ralenti», confesse Philippe Becquart, adjoint du représentant de l’évêque pour la région diocésaine Vaud. Le 1er février, celui-ci est entré officiellement en fonction en tant que coordinateur et responsable de la programmation. Point de situation autour de l’identité du lieu, alors que l’année 2025 sera marquée par les festivités autour du 50e anniversaire de la mort de Maurice Zundel, entre exposition, pièce de théâtre et rencontres.
Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect. Ensemble, faisons du Journal Chrétien un contre-pouvoir d'influence.
Votre désignation marque-t-elle la volonté d’un rapprochement entre l’Eglise et l’Espace Maurice Zundel?
L’Espace Maurice Zundel a toujours été un lieu d’église. Le projet du lieu est né du partenariat entre trois institutions, soit l’Église catholique dans le canton de Vaud, la Fondation Maurice Zundel et la Paroisse du Sacré-Cœur.
Contrairement à votre prédécesseur, vous faites toutefois davantage partie du sérail…
Luc Ruedin a aussi été choisi par l’Église catholique avec le soutien de la Fondation Zundel et de la paroisse. Au départ, tout le monde était d’accord pour qu’il puisse exercer cette responsabilité.
Luc Ruedin voulait ouvrir ce lieu à toutes les spiritualités, pratiques du zen et du yoga compris. Serait-ce la cause de ce divorce?
Non, je ne dirais pas cela ça. Mais pour parler sans langue de bois, c’était probablement l’un des lieux d’incompréhension entre les partenaires.
La mission change-t-elle alors?
Pour l’instant, ces activités ont toujours lieu. On a fait le choix de n’imposer aucun arrêt. L’un des grands enjeux de ces prochains mois est de reposer le cadre de la collaboration, dans le dialogue, avec toutes les personnes concernées. Je ne peux, de fait, pas vous dire quelle activité s’arrêtera et laquelle continuera.
Dans quel état d’esprit reprenez-vous cette structure?
Mon intention première est de rétablir un lien de confiance, après la crise traversée, qui a été difficile et douloureuse pour beaucoup de gens. Il y a eu une incompréhension par rapport aux décisions prises. Les tensions n’étaient peut-être pas très apparentes dans la vie du lieu, mais les divergences sur le projet et la vision étaient quand même très présentes.
Quel impact a eu cette crise sur le fonctionnement du lieu?
Quand vous avez une crise en famille ou dans une communauté, il y a beaucoup de colère qui peut s’exprimer. Il y a des personnes qui sont parties, d’autres qui sont restées, d’autres qui sont en attente de clarification. On en a conscience et j’espère qu’on va sortir rapidement de cette période un peu traumatisante.
Par quoi allez-vous commencer?
L’idée, c’est de réfléchir maintenant très concrètement à des projets plus simples. On a peut-être été un peu présomptueux: on avait beaucoup d’ambition, on a fait de grandes déclarations. On va peut-être retrouver un chemin plus modeste.
C’est-à-dire?
Rien n’est ficelé, mais ce lieu pourrait devenir un lieu de solidarité, avec des activités à destination de publics défavorisés ou des migrants. On a aussi plein d’idées au niveau jeunesse. Mais pour moi, il ne s’agit pas d’arriver avec un plan de bataille déjà écrit. C’est un projet à construire ensemble.
Lors de l’ouverture, il était beaucoup question d’une église tournée vers les nouveaux besoins spirituels des gens. Ce souci se maintiendra-t-il?
Les dernières statistiques, la semaine dernière encore, montrent la désaffiliation par rapport aux grandes traditions chrétiennes. Donc, il est clair aussi qu’un lieu comme celui-là, s’il veut être en capacité de rejoindre les attentes spirituelles d’aujourd’hui, ne peut pas se contenter de répéter les activités habituelles que propose une paroisse. On passera peut-être par les activités évoquées précédemment ou par d’autres formes, par exemple en lien avec l’art et la culture.
Tout le défi est donc de trouver un équilibre entre l’ouverture, l’innovation et la tradition?
C’est vrai. Au fond, peut-être qu’un des éléments de la crise traversée, c’était la question de l’identité qu’on n’a pas suffisamment creusée en amont. Cette identité conditionne les activités qu’on veut mettre en place. Aujourd’hui, il y a une volonté forte de tous les partenaires de faire en sorte que ce lieu continue à exister et trouve cette identité qu’il recherche encore.
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Quand les évangéliques sont attaqués, calomniés ou traités avec mépris par les médias traditionnels, un silence de notre part ne serait pas chrétien. Une telle attitude montrerait un renoncement suspect à se faire respecter et à exiger des médias mondains un tel respect.
Lorsque les pasteurs et les églises évangéliques sont attaqués, le critère de la solidarité chrétienne doit jouer. Comment nous dire membres du Corps du Christ si nous restons indifférents à la persécution de certains d’entre nous, souvent réduits au silence et incapables de faire valoir leurs droits ou, tout simplement, de se faire respecter comme chrétiens ou communautés évangéliques ?
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Evidemment, ici comme ailleurs, la réticence de la part des chrétiens à agir comme des groupes de pression constitue une difficulté majeure. Mais, là encore, ne faudrait-il pas s’interroger sur notre dispersion et nos réticences à agir comme lobby, quand il s’agit de défenses des libertés et droits humains fondamentaux ?
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