Le pape François dénonce les « massacres d’innocents dans le monde »
Le pape François a appelé lundi dans son message de Noël à la fin des conflit politiques, sociaux ou militaires, notamment à Gaza, en Ukraine, en Syrie, au Yémen, au Liban, en Arménie et en Azerbaïdjan, dénonçant les « massacres d’innocents dans le monde ».
En prononçant la bénédiction de Noël « Urbi et Orbi » (à la ville et au monde), la onzième de son pontificat, la pape François a également dit porter dans son coeur « la douleur pour les victimes de l’odieuse attaque du 7 octobre dernier » et renouvelé son appel à la libération des otages.
S’exprimant depuis le balcon central de la basilique Saint-Pierre devant des milliers de personnes, il a une nouvelle fois fustigé l’industrie de l’armement, affirmant qu’elle tirait en fin de compte les « ficelles des guerres ».
« Combien de massacres d’innocents dans le monde : dans le sein maternel, sur les routes des désespérés en quête d’espérance, dans les vies de tant d’enfants dont l’enfance est dévastée par la guerre. Ce sont les petits Jésus d’aujourd’hui », a-t-il déclaré.
François, 87 ans, a accordé une attention particulière aux communautés chrétiennes de Gaza et de toute la Terre Sainte, demandant une résolution du conflit « à travers un dialogue sincère et persévérant entre les parties ».
« Je demande que cessent les opérations militaires, avec leur effroyable suite de victimes civiles innocentes, et que l’on remédie à la situation humanitaire désespérée en ouvrant à l’arrivée de l’aide humanitaire », a-t-il ajouté.
La semaine dernière, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire, soutenu par les Nations unies, a déclaré dans un rapport que l’ensemble des 2,3 millions d’habitants de Gaza était confronté à des niveaux de famine critiques.
Le Vatican, qui entretient des relations diplomatiques avec Israël et l’Autorité palestinienne, estime qu’une solution à deux États est la seule réponse à ce conflit de longue date.
Consacrant un paragraphe entier de son message au commerce des armes, François a déclaré : « Comment pouvons-nous parler de paix alors que la production, la vente et le commerce d’armes augmentent ? » Il a appelé à des recherches plus approfondies sur cette industrie.
« Que l’on en parle, que l’on en écrive, pour que l’on sache les intérêts et les gains qui tirent les ficelles des guerre. »
(Reportage Philip Pullella, version française Kate Entringer)