La nappe blanche, ou un noël extraordinaire.
La nappe blanche, ou un noël extraordinaire.
Cette histoire vraie est racontée par le jeune pasteur Bob et son épouse.
Ils sont nouvellement affectés à leur premier poste pastoral, ils doivent rouvrirent une église dans le quartier de Brooklyn. Quand ils virent leur église, elle était en mauvais état et avait besoin de beaucoup de travail….
…Ils se fixèrent un objectif pour que tout soit fait à temps pour leur premier service la veille de Noël, le 18 décembre ils avaient à peu près fini en avance sur leur programme. Le 19 décembre une terrible tempête et une forte pluie frappèrent le secteur et cela dura pendant deux jours.
Le 21, le pasteur fit un saut à l’église. Son cœur se serra quand il vit que la toiture avait une fuite, provoquant la chute du plâtre d’une surface d’environ 6 mètres sur 2 mètres 50 sur un mur. Il nettoya le désordre sur le plancher et, ne sachant plus quoi faire si ce n’est d’annuler le service de la veille de Noël; Il rentra à la maison.
Sur le chemin de retour vers la maison, il remarqua qu’un des magasins du pays faisait une vente de charité alors il est allé voir. Une belle nappe crochetée à la main, couleur ivoire était un des articles à vendre, le travail était très fin et de plusieurs couleurs, et bien au centre, une croix était brodée.
Elle avait juste la bonne taille pour dissimuler le trou dans le mur. Il l’acheta et retourna à l’église. Entre temps il avait commencé à neiger.
Une femme assez âgée courant dans la direction opposée essayait d’attraper l’autobus. Elle le manqua.
Le pasteur l’invita à attendre dans l’église chaude le prochain autobus venant 45 minutes plus tard. Elle s’est assise dans un siège et n’a prêté aucune attention au pasteur tandis qu’il dressait une échelle et des crochets pour suspendre la nappe comme une tapisserie. Le pasteur était très content de voir à quel point la belle nappe dissimulait le plâtre endommagé.
Alors il vit que la femme marchait dans l’allée centrale. Son visage était très pale, «Pasteur» demanda-t-elle, «où avez-vous obtenu cette nappe ?». Le pasteur le lui expliqua. La femme lui demanda de vérifier dans le coin droit si les initiales EBG y étaient crochetées. Elles l’étaient. C’étaient les initiales de la femme, et elle avait fait cette nappe des années auparavant …en Autriche.
La femme pouvait à peine croire le pasteur quand il lui dit comment il avait obtenu la nappe. Elle expliqua qu’avant la guerre ; elle et son mari étaient des gens aisés en Autriche. Quand les nazis arrivèrent, elle fut forcée de partir. Son mari allait la suivre la semaine suivante. Mais il fut capturé, et envoyé en prison, et ne revit jamais sa femme ou sa maison. Le pasteur voulu lui donner la nappe mais elle lui demanda de la garder pour l’église.
Le pasteur insista pour la conduire chez elle. Elle habitait de l’autre côté de l’île de Staten et n’était allée à Brooklyn que pour la journée.
Puis arriva la veille de noël, et ce jour-là il y eut une merveilleuse réunion. L’église était presque pleine. Toute la fête était fantastique. A la fin du service, le pasteur et son épouse saluèrent tout le monde à la porte, et beaucoup dirent qu’ils reviendraient. Un homme plus âgé, que le pasteur avait identifié depuis peu dans le voisinage, continuait de rester assis et avec un regard fixe.
Le pasteur se demandait pourquoi il ne partait pas.
L’homme lui demanda où il avait obtenu la nappe sur le mur, parce qu’elle était identique à celle que son épouse avait faite il y a des années quand avant la guerre ils habitaient en Autriche. Il a dit au pasteur que quand les nazis arrivèrent, il avait forcé son épouse à s’enfuir pour sa sécurité. Il devait la suivre, mais il avait été arrêté et mis en prison. Il n’a jamais revu son épouse ou sa maison. De très nombreuses années s’étaient écoulées depuis.
Le pasteur lui demanda s’il lui permettait de faire un petit tour. Il le conduisit dans l’Ile de Staten, à la même maison où le pasteur avait conduit la femme trois jours plus tôt. Il aida l’homme à monter les trois étages, jusqu’à l’appartement de la femme et frappa à la porte……Alors, il vit, la plus grande et la plus merveilleuse fête de noël qu’il n’aurait jamais pu imaginer.
Qui dit que Dieu n’agit pas de manière mystérieuse?
Image par Gerd.Attmann de Pixabay.