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En Inde, les chrétiens indiens protestent contre l’arrestation de religieuses

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Des victimes présumées de conversion forcée et de traite des êtres humains déclarent avoir été contraintes par les autorités locales de faire de faux témoignages. Les responsables chrétiens de l’Inde affirment que les lois anti-conversion permettent de telles allégations fabriquées de toutes pièces et qu’elles s’inscrivent dans un schéma de persécution religieuse par des groupes nationalistes hindous.
Le 2 août, plus de 2 500 chrétiens se sont rassemblés à Freedom Park, dans la ville de Bengaluru, au sud du pays, pour protester contre l’arrestation de sœur Preeti Mary et de sœur Vandana Francis dans l’État fédéré central du Chhattisgarh ; toutes deux sont membres des Sœurs d’Assise de Marie Immaculée. Des manifestations de moindre ampleur ont également eu lieu dans d’autres États fédérés du pays.

Des accusations conduisent à des arrestations, puis à des cautions élevées

Les religieuses, originaires de l’État fédéré du Kerala, ont été placées en détention le 25 juillet 2025 à la gare de Durg, au Chhattisgarh, après que Ravi Nigam, un responsable local du groupe nationaliste hindou Bajrang Dal, a déposé une plainte les accusant, ainsi qu’un homme de la région, Sukhman Mandavi, de s’être livrés à la traite de trois femmes tribales du district de Narayanpur et d’avoir tenté de les convertir par la force.

Bien que le plaignant n’ait aucun lien de parenté avec ces femmes et qu’il n’ait pas de qualité pour agir dans l’affaire, la plainte a conduit à leur arrestation pour de graves accusations, notamment de traite d’êtres humains et de conversion religieuse forcée.

Les deux religieuses et Sukhman Mandavi ont été libérés sous caution le 2 août par un tribunal de Bilaspur. Le juge a noté dans l’ordonnance de mise en liberté sous caution que la plainte de la police avait été enregistrée « principalement sur la base d’une simple appréhension et d’un soupçon » et qu’il n’y avait aucune preuve d’antécédents criminels. Pourtant, le tribunal leur a ordonné de remettre leurs passeports et de fournir une caution de 50 000 roupies (570 $).

Les victimes présumées forcées à faire un faux témoignage

Selon les trois femmes, elles avaient volontairement accompagné les religieuses et étaient des adeptes du christianisme depuis l’enfance.

L’une d’entre elles, Kamleshwari Pradhan (21 ans), a déclaré avoir été contrainte par des membres du Bajrang Dal à faire de fausses déclarations et a accusé la police d’avoir déformé son témoignage. « Ils nous ont agressées et nous ont dit que si nous ne disions pas ce qu’ils voulaient, ils mettraient mon frère et mes sœurs en prison », a-t-elle déclaré à la presse. Elle a ajouté que la police avait modifié sa déclaration pour y inclure des affirmations qu’elle n’avait jamais faites, comme le fait d’avoir été emmenée de force et forcée à changer de religion, comme l’a rapporté le journal indien The Hindu.

Le gouvernement doit agir

Un représentant local de CSI a participé à la manifestation du Freedom Park à Bengaluru, la capitale de l’État fédéré du Karnataka, dans le sud du pays. Lors de cette manifestation pacifique, les participants ont appelé à la justice et à la protection des droits constitutionnels. Des responsables religieux et de la société civile ont condamné les arrestations, estimant qu’elles étaient motivées par des considérations politiques, et ont exhorté le gouvernement du Karnataka à agir.

L’archevêque de Bangalore, Peter Machado, l’un des dirigeants chrétiens les plus connus de l’Inde, a critiqué l’incident et a averti que « si la loi du Karnataka sur la protection du droit à la liberté de religion, communément appelée loi « anticonversion », n’était pas abrogée, des arrestations similaires à ceux survenus au Chhattisgarh pourraient se reproduire au Karnataka, provoquant de profonds troubles et une grande insécurité parmi les minorités religieuses ».

La loi « anticonversion » du Karnataka a été promulguée par le gouvernement précédent, dirigé par le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP). Le parti de centre gauche, le Congrès national indien, qui gouverne actuellement l’État, avait promis d’abroger cette loi lors de sa campagne électorale, mais n’a pas donné suite à cet engagement, même deux ans plus tard.

Des allégations de conversions forcées sans preuve

La plupart des attaques contre les chrétiens en Inde sont perpétrées par des groupes nationalistes hindous qui prétendent réagir aux conversions « forcées » d’hindous par des chrétiens… une thèse défendue par des organisations de droite sans preuves crédibles ni rapports officiels. Les lois « anticonversion », actuellement appliquées dans onze États fédérés, renforcent cette propagande. Les chrétiens sont fréquemment arrêtés sur la seule base d’accusations, souvent formulées par des tiers n’ayant aucun lien avec les victimes présumées, alors que la violence physique est présentée et justifiée comme une réponse spontanée aux conversions illégales.

Selon le groupe local United Christian Forum (UCF), au moins cent chrétiens sont actuellement emprisonnés sur la base d’accusations de conversion « forcée ». La loi stipule que personne ne doit convertir une autre personne à une religion différente de celle de ses ancêtres par la force, la fraude ou l’incitation. Certaines de ces lois exigent que les individus obtiennent la permission des autorités locales avant de se convertir à une autre religion.

Des groupes chrétiens s’opposent aux arrestations

Des manifestations ont également eu lieu dans les régions d’Udupi et de Mangaluru au Karnataka le 4 août, organisées par les organisations Catholic Sabha Mangalore Pradesh et Catholic Sabha Udupi Pradesh, avec le soutien des diocèses locaux et d’autres organisations chrétiennes.

Sœur Severine Menezes, religieuse des Sœurs de Sainte-Anne-de-la-Providence, a déclaré lors de la manifestation : « Nous avons sacrifié nos familles, nos amis et nos vies personnelles pour servir la société. Nous n’avons pas peur et nous n’inspirons pas la peur aux autres. » Elle a souligné que lors de catastrophes naturelles, les chrétiens s’étaient portés volontaires pour apporter leur aide, bien qu’ils ne représentent que 2 % de la population indienne.

Des manifestations ont également eu lieu au Kerala et dans d’autres États fédérés. Dans le Chhattisgarh, gouverné par le BJP, la police a saisi des microphones utilisés par des religieuses et des dirigeants de diverses associations chrétiennes lors d’un rassemblement aux chandelles le 4 août pour protester contre l’arrestation des religieuses, selon un rapport du journal The Hindu.

Un leader du BJP condamne le harcèlement

L’incident a suscité une réaction au sein même du parti nationaliste hindou BJP.

Agnelo Fernandes, secrétaire général du BJP Minority Morcha (forum des minorités) dans la ville de Mumbai, a écrit au Premier ministre Narendra Modi, également membre du BJP, pour lui demander d’intervenir. Il a exhorté le gouvernement à empêcher tout nouveau harcèlement et a déclaré que le ciblage des religieuses et des prêtres « sape les valeurs d’harmonie religieuse et de service que l’Inde défend ».

Les attaques antichrétiennes augmentent

En 2024, l’Inde a connu une moyenne de plus de deux attaques par jour contre sa minorité chrétienne, avec 834 incidents documentés, le plus grand nombre jamais enregistré, selon l’UCF, comme l’a précédemment rapporté CSI. Il s’agit d’une augmentation considérable de plus de 555 % par rapport aux chiffres de 2014.

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