Wall Street dans le désordre, l’Ukraine et la Fed pèsent
PARIS (Reuters) – La Bourse de New York a ouvert dans le désordre lundi mais la tendance est incertaine dans un contexte d’aversion au risque alimenté par les tensions géopolitiques entre la Russie et les puissances occidentales sur le dossier ukrainien et la crainte d’une accélération du durcissement monétaire aux Etats-Unis.
Débat sur la fin de vie. Réagissez à l'interview du député Olivier Falorni au +33 0769138397 ou par email à l'adresse [email protected]
Dans les premiers échanges, l’indice Dow Jones perd 86,2 points, soit 0,25%, à 34.651,86 points et le Standard & Poor’s 500, plus large, recule de 0,02% à 4.417,65 points.
Le Nasdaq Composite, en revanche, prend 0,15%, soit 21,10 points, à 13 812,26, après un repli de 2,7% vendredi.
Plusieurs puissances occidentales, les Etats-Unis en tête, ont recommandé durant le week-end à leurs ressortissants de quitter l’Ukraine par crainte d’une offensive imminente de la Russie, malgré la poursuite des efforts diplomatiques menées notamment par la France.
Aux tensions géopolitiques, s’ajoutent les craintes d’un resserrement plus rapide que prévu de la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, l’inflation, en hausse de 7,5% sur un an en janvier, étant désormais à un pic de 40 ans.
« Nous sommes véritablement face à des incertitudes et c’est ce qui inquiète les marchés à court terme », note Jonathan Bell, directeur des investissements chez Stanhope Capital.
« Un dossier comme l’Ukraine peut avoir un impact à court terme mais à plus long terme, je pense que les marchés commencent à s’inquiéter des taux d’intérêt », a-t-il ajouté.
Alors qu’une réunion à huis clos du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) est prévue ce lundi à 16h30 GMT, les traders évaluent désormais à 56% la probabilité d’un relèvement de 50 points de base des taux de la Fed le mois prochain, selon le baromètre FedWatch de CME Group.
Aux valeurs, les actions des grandes banques comme JPMorgan & Chase, Citigroup ou Morgan Stanley reculent de 0,4% à 0,7% dans un contexte d’aplatissement de la courbe des taux entre les obligations américaines à deux ans et celles à dix ans, signe d’une anticipation d’une forte hausse du coût du crédit. L’indice du secteur bancaire abandonne 0,26%.
Les géants des nouvelles technologies tels que Meta Platforms, Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon continuent de refluer après la chute vendredi du Nasdaq.
Signe de la nervosité du marché, l’indice de la volatilité, aussi appelé l' »indice de la peur », monte de près de 8% à 29,4 points.
Dans les fusions-acquisitions, Cisco Systems perd 1,5% après une information du Wall Street Journal selon laquelle le spécialiste des équipements réseaux propose plus de 20 milliards de dollars pour acquérir l’éditeur de logiciels SPLUNK (+7,4)%.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Matthieu Protard)
Vous aimez nos publications ? Engagez-vous !
Les systèmes politiques et médiatiques ont besoin que s'exercent des contre-pouvoirs. Une majorité de journaux, télévisions et radios appartiennent à quelques milliardaires ou à des multinationales très puissantes souhaitant faire du profit, privant les citoyens d’un droit fondamental : avoir accès à une information libre de tout conflit d’intérêt.Le Journal Chrétien, service de presse en ligne bénéficiant d’un agrément de la Commission paritaire des publications et agences de presse du Ministère de la Culture, assure un contre-pouvoir à l’ensemble des acteurs sociaux, en vérifiant les discours officiels, en décryptant l'actualité, en révélant des informations de première importance ou en portant le témoignage des dominés.