Violences entre Israël et Gaza pour la première fois depuis la trêve
par Nidal al-Mughrabi
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GAZA (Reuters) – Des frappes aériennes israéliennes ont ciblé dans la nuit de mardi à mercredi des positions du Hamas dans la bande de Gaza après des lancers de ballons incendiaires depuis le territoire palestinien, ces échanges de tirs étant les premiers depuis la trêve ayant conclu les 11 jours de combats transfrontaliers du mois de mai.
La situation était redevenue calme mercredi matin et ces heurts n’ont semble-t-il pas fait de victimes.
Cette flambée de violence, premier test pour le nouveau gouvernement israélien, est survenue dans le sillage d’une marche nationaliste israélienne organisée mardi à Jérusalem-Est qui a suscité des menaces de représailles du Hamas au pouvoir à Gaza.
L’armée israélienne a précisé que ses avions avaient attaqué des bases armées du Hamas dans la ville de Gaza et à Khan Younès, dans le sud de l’enclave palestinienne. Tsahal s’est déclarée « prête à tous les scénarios, y compris à une reprise des combats face à la poursuite des actes terroristes menés depuis Gaza ».
Ces frappes aériennes ont été menées selon l’armée israélienne en riposte à des tir de ballons incendiaires, qui ont provoqué d’après les pompiers 20 incendies en rase campagne dans le sud d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza.
Un porte-parole du Hamas, confirmant les attaques israéliennes, a déclaré que les Palestiniens poursuivraient leur « résistance courageuse et défendraient leurs droits et leurs sites sacrés » à Jérusalem.
Quelques heures plus tôt, des milliers de nationalistes israéliens d’extrême droite ont défilé à Jérusalem-Est lors d’une « Marche des drapeaux ». Cette procession, initialement prévue le 10 mai dans le cadre des célébrations de la « journée de Jérusalem » – qui commémore pour les Israéliens la conquête de la partie orientale de Jérusalem lors la Guerre des Six-Jours en 1967 – avait été annulée en raison des tensions dans la ville, qui ont conduit aux affrontements du mois dernier.
L’annexion de Jérusalem-Est n’a pas été reconnue par la communauté internationale et alors que l’Etat hébreu considère la ville entière comme sa capitale, les Palestiniens souhaitent que Jérusalem-Est soit la capitale d’un futur Etat réunissant Cisjordanie et bande de Gaza.
Cette manifestation, qui devait partir de la porte de Damas – l’entrée palestinienne de la Vieille Ville – a été déroutée au dernier moment. Elle a également été détournée du quartier musulman de la Vieille Ville, mais cela n’a pas empêché de raviver les tensions avec le Hamas.
La procession s’est dispersée à la tombée de la nuit, après avoir gagné le Mur des Lamentations.
(Version française Camille Raynaud et Myriam Rivet, édité par Blandine Hénault)
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