Sept Français sur 10 refusent une baisse de salaire en échange d’un maintien de l’emploi, selon un sondage
PARIS (Reuters) – Près de sept actifs sur dix (69%) jugent « inacceptable », contre 31% d’un avis contraire, que des entreprises en difficulté économique du fait de la crise sanitaire proposent des baisses de salaires pour éviter des licenciements, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et Le Figaro diffusé jeudi.
Cette idée, souligne l’institut de sondage, est majoritairement désapprouvée « quels que soient l’origine sociale, le territoire, l’âge, ou même l’orientation partisane des personnes interrogées ».
« Une seule exception: les sympathisants de La République en Marche (le parti présidentiel) sont, eux, une majorité de 53% contre 47% à l’approuver. »
Le sondage montre par ailleurs qu’un actif sur deux (53%) a repris le chemin du travail en France avec l’entrée en vigueur de la deuxième phase du déconfinement.
Les autres se répartissent entre télétravail (24%) et maintien en chômage partiel (23%).
L’enquête révèle par ailleurs que 41% des actifs interrogés confient avoir peur de perdre leur emploi. Cette proportion est supérieure à 50% parmi les ouvriers et dépasse les 60% chez les travailleurs indépendants.
L’enquête a été réalisée les 3 et 4 juin par internet auprès d’un échantillon de 1.004 Français âgés de 18 ans et plus.
(Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot)