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Repli en vue à Wall Street, l’Europe hésite

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Wall Street est attendue en baisse jeudi après deux séances de rebond et les Bourses européennes évoluent en ordre dispersé à mi-séance, les dernières nouvelles de la guerre en Ukraine incitant à la prudence, tandis que certains investisseurs s’interrogent sur le risque d’une erreur de politique monétaire aux Etats-Unis au vu du rythme annoncé de la hausse des taux à venir.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en recul de 0,28% pour le Dow Jones, de 0,35% pour le Standard & Poor’s 500 et de 0,47% pour le Nasdaq.

Ce dernier a regagné 6,8% sur les deux dernières séances et le S&P 500 4,43%.

À Paris, le CAC 40 perd 0,03% à 6.586,63 points vers 11h45 GMT après avoir gagné jusqu’à 0,7% en début de matinée. A Londres, le FTSE 100 prend 0,09% mais à Francfort, le Dax recule de 0,81%.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,46% alors que le FTSEurofirst 300 progresse de 0,16% et que le Stoxx 600 est quasi stable.

La hausse était générale et soutenue en début de journée après l’annonce sans surprise par la Fed d’une première hausse de taux d’un quart de point susceptible d’être suivie de six autres d’ici la fin de l’année les déclarations de son président, Jerome Powell, sur la capacité de l’économie américaine à encaisser un resserrement monétaire aussi rapide.

Mais « cette accélération du resserrement augmente le risque d’un atterrissage brutal à l’avenir et suggère un risque accru de récession sur les deux prochaines années », souligne Allison Boxer, économiste USA chez Pimco.

Les indices européens ont en outre piqué du nez après la révision à la hausse de l’inflation dans la zone euro en février à 5,9% en rythme annuel, un niveau sans précédent depuis la création de la monnaie unique.

La situation en Ukraine suscite en outre un regain d’inquiétude alors que les derniers jours avaient été dominés par l’espoir d’une issue négociée au conflit avec la Russie. Le Kremlin a notamment démenti des informations de presse évoquant des progrès importants dans les négociations avec Kiyv.

Les investisseurs attendent désormais, à 12h00 GMT, les décisions de la Banque d’Angleterre, qui pourrait relever son taux directeur pour la troisième fois en autant de réunion de politique monétaire.

VALEURS EN EUROPE

La plus forte hausse sectorielle du jour en Europe est pour le compartiment du pétrole et du gaz (+1,51%), qui profite à plein du rebond du prix du baril de brut. À Paris Vallourec gagne 1,49% et TotalEnergies 0,6%.

En baisse, le groupe industriel allemand Thyssenkrupp chute de 10,36% après avoir suspendu sa prévision de flux de trésorerie disponible pour l’exercice et mis en doute la scission de ses activités de sidérurgie en raison du conflit en Ukraine.

Renault perd 5,05%, Exane BNP Paribas ayant abaissé sa recommandation à « neutre » en soulignant son exposition au marché européen.

TAUX

Les rendements des bons du Trésor américain reculent après les plus hauts atteints mercredi en réaction aux annonces de la Fed, un mouvement qui a surtout marqué un aplatissement de la courbe des taux, signe que les marchés anticipent à la fois une nette remontée des taux directeurs et une augmentation du risque de récession à moyen terme.

Le dix ans revient à 2,1385% contre 2,246% au plus haut mercredi et le deux ans à 1,9385% contre un pic à 2,002%.

Sur le marché européen, le rendement du Bund allemand à dix ans cède moins d’un point de base à 0,38%.

CHANGES

Le dollar cède du terrain face aux autres grandes devises (-0,40%) et s’éloigne des récents plus hauts auxquels l’a porté la tension liée à l’Ukraine, ce qui permet à l’euro de remonter autour de 1,1060.

La livre sterling reste par ailleurs orientée à la hausse face au billet vert comme face à l’euro avant les annonces de la BoE.

PÉTROLE

Le marché pétrolier a amplifié son rebond au fil des heures après l’avertissement lancé par l’Agence internationale de l’énergie sur le risque de voir l’offre mondiale de brut et de produits raffinés amputée de trois millions de barils par jour (bpj) à partir d’avril en raison des sanctions contre la Russie.

Le Brent gagne 5,55% à 103,46 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 5,21% à 99,99 dollars.

Tous deux avaient reculé mercredi en réaction à une hausse inattendue des stocks aux Etats-Unis.

 

(Reportage XXXX, version française Marc Angrand)

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