Rebond prudent en vue en Europe avant les banques américaines
Les principales Bourses européennes sont attendues en rebond prudent vendredi à l’orée du coup d’envoi de la saison des résultats trimestriels aux Etats-Unis qui sera donné par les grandes banques de Wall Street, tandis que les données sur l’inflation en zone euro et aux Etats-Unis tempèrent les anticipations de baisse des taux d’intérêt.
D’après les premières indications disponibles, le CAC 40 parisien devrait gagner 0,72% à l’ouverture au lendemain d’un repli de 0,52%. Le Dax à Francfort pourrait rebondir de 0,71% après une baisse de 0,86% et le FTSE 100 à Londres devrait progresser de 0,40% après un repli de 0,98%. L’indice EuroStoxx 50 est attendu en hausse de 0,78% contre une baisse de 0,60% la veille.
Les chiffres définitifs des prix à la consommation en France pour le mois de décembre seront publiés ce vendredi à 07h45 GMT en attendant ceux de l’ensemble de la zone euro mercredi prochain alors que l’indicateur préliminaire a montré que l’inflation dans le bloc était repartie à la hausse le mois dernier sur un an (+2,9%).
S’exprimant sur France 2, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, a déclaré jeudi soir que les taux baisseront seulement s’il devient certain que l’inflation reviendra vers les 2%, tout en estimant que le loyer de l’argent avait probablement atteint son pic.
Aux Etats-Unis, où les prix à la production (PPI) seront connus à 13h30 GMT après la publication jeudi des prix à la consommation (CPI), le CPI a accéléré en décembre de 0,3% sur un mois et de 3,4% sur un an, au-dessus des attentes, ravivant les inquiétudes sur l’évolution des taux d’intérêt.
Le président de la Réserve fédérale de Richmond, Thomas Barkin, a dit être dans l’attente d’être convaincu que l’inflation se dirige bien vers l’objectif de 2% de la banque centrale, tandis que sa collègue de l’antenne de Cleveland, Loretta Mester, a jugé « probablement » prématuré une baisse du coût du crédit dès le mois de mars.
Aux interrogations sur l’inflation s’ajoutent les craintes sur les résultats et prévisions d’entreprises alors que les grandes banques américaines devraient faire état ce vendredi d’une baisse de leurs bénéfices au titre du quatrième trimestre sur fond de hausse des provisions.
A WALL STREET
La Bourse de New York a fini en ordre dispersé jeudi, sans grands changements, alors que des données indiquant une accélération plus marquée qu’attendu des prix à la consommation et une solidité du marché de l’emploi aux Etats-Unis ont atténué l’optimisme sur une baisse imminente des taux d’intérêt.
L’indice Dow Jones a gagné 0,04%, ou 15,29 points, à 37.711,02 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 3,21 points, soit 0,07%, à 4.780,24 points.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 0,54 point à 14.970,19 points.
Les indicateurs du jour « renforcent l’idée que le marché s’est un peu emballé sur le timing des baisses des taux », a commenté Seema Shah, chef stratégiste chez Principal Asset Management, à Londres.
Pour la plupart, les secteurs majeurs du S&P-500 ont fini la séance dans le rouge, seules l’énergie et les technologies ayant enregistré une hausse.
Microsoft a brièvement détrôné Apple au rang de première capitalisation mondiale, alors que le titre du fabricant de l’iPhone a perdu près de 4% depuis le début de l’année dans un contexte de préoccupations sur le ralentissement de la demande. Microsoft a fini à +0,49% et Apple à -0,32%.
EN ASIE
A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a gagné 1,5% à 35.577,11 points, touchant en séance un nouveau sommet de 34 ans, à la faveur de la faiblesse du yen. Le Topix, plus large, a progressé 0,46% à 2.494,23 points, à la clôture.
L’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon) prend 0,1%.
En Chine, le SSE Composite de Shanghai a abandonné 0,16% et le CSI 300 a cédé 0,35%.
Côté indicateurs, les exportations et les importations de la Chine ont progressé en décembre, respectivement de 2,3% et 0,2% sur un an, tandis que les prix à la consommation ont baissé en décembre (0,3% sur un an) pour le troisième mois consécutif, signe d’une persistance des pressions déflationnistes dans la deuxième économie mondiale.
CHANGES
Le dollar progresse de 0,10% face à un panier de devises de référence, restant bien au-dessus du creux de cinq mois à 100,61 points touché en décembre.
L’euro est stable (-0,02%) à 1,0968 dollar, tandis que la livre sterling s’affiche à 1,2765 dollar (+0,04%) après un rebond plus fort que prévu du PIB britannique en novembre (+0,3%).
TAUX
Sur le marché obligataire, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans est quasiment stable, à 3,9861%, après un recul de 4,9 points la veille.
Le rendement du Bund allemand de même échéance s’affiche à 2,161%, en baisse de plus de quatre points de base.
PÉTROLE
Le marché pétrolier monte alors que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont conduit des frappes contre les Houthis au Yémen pour la première fois depuis que le groupe a lancé des attaques en mer Rouge.
Le Brent avance de 2,23% à 79,14 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) de 2,3% à 73,68 dollars.
(Rédigé par Claude Chendjou, édité par Nicolas Delame et Kate Entringer)
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